Aquaculture : vers un meilleur accès au financement pour les producteurs congolais

Jeudi 12 Juin 2025 - 10:30

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L’accès au financement constitue un défi majeur pour le développement de la filière aquacole au Congo, allant de la production de poissons d’eau douce aux crustacés. Pour tenter d’accroître leur productivité, des petits producteurs locaux se forment, depuis le 11 juin à Brazzaville, aux techniques de recherche de financement.

 

 

Les activités aquacoles sont considérées comme un moyen efficace de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la filière aquacole offre une source précieuse de protéines tout en contribuant au développement économique dans les zones rurales par la création d'emplois et la gestion durable des ressources aquatiques. C’est dans cette perspective que l’agence onusienne s’est engagée à soutenir les producteurs congolais à travers le Projet d'appui au développement de l'aquaculture commerciale, visant à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Congo.

L'atelier national de renforcement des capacités pour la promotion des investissements aquacoles au Congo, axé sur l’analyse de leur rentabilité et le développement de plans d’affaires, réunit pendant trois jours une trentaine de personnes, principalement des opérateurs aquacoles, ainsi que des représentants des administrations, des structures de formation supérieure, de recherche et des partenaires au développement. D’après le représentant résident de la FAO au Congo, Dademanao Pissang Tchangaï, l’objectif de la formation est de renforcer les capacités des acteurs sur le développement de projets aquacoles bancables, en présentant des outils d’analyse de la rentabilité des investissements et de conception de plans d’affaires.

Les participants ont l’opportunité de s’initier à l’outil Utida, développé par la FAO, pour l’analyse des investissements aquacoles et l’élaboration de plans d’affaires. Les échanges portent également sur les résultats de l’étude de cartographie visant à identifier les zones à fort potentiel aquacole au Congo, afin de cibler au mieux les investissements sectoriels. Ouvrant les travaux de cet atelier, le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Pascal Robin Ongoka, a rappelé les obstacles à l’essor de la filière dans le pays, notamment l'accès limité au financement, l’insuffisance des compétences techniques, le manque de données fiables et la faible structuration des activités. « Il est crucial de former nos entrepreneurs, nos jeunes et nos porteurs de projets afin d’attirer les financements publics et privés », a-t-il lancé.

Cette session est marquée par des exercices pratiques utilisant l’outil de l’agence onusienne, permettant ainsi son appropriation par les parties prenantes. Durant ces trois journées, formateurs et apprenants échangent sur les facteurs affectant le profit agricole/aquacole, la mesure des revenus, les coûts et les bénéfices, ainsi que sur les documents financiers : compte de résultats, flux de trésorerie et bilan.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

1- La photo de famille des parties prenantes/Adiac 2- Les participants à l'ouverture de l'atelier national/Adiac

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