Enfance : plaidoyer pour l’augmentation du budget du Parlement junior

Mardi 17 Juin 2025 - 20:10

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Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a accordé le 16 juin, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’enfant africain, une réception au Parlement des enfants du Congo, qui lui a fait part de ses doléances, dont l’insuffisance du budget annuel de cette structure.

Accompagnée de la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, et de l’ambassadrice nationale de l’Unicef pour les enfants du Congo, le Pr Francine Ntoumi, la délégation des députés juniors, conduite par leur présidente, Grâce Frédéric Baboutila Babingui, a présenté son plan d’actions, ses perspectives, ainsi que les difficultés rencontrées. En effet, son plaidoyer porte sur l’insuffisance du budget annuel, le manque de visibilité, l’organisation des élections des députés juniors en 2026.

« Vous connaissez très bien le problème du budget du Parlement des enfants qui est très faible, je pense que les députés juniors comptent sur leur parrain pour peser de tout son poids afin que ce budget qui est de trois millions FCFA par année puisse être augmenté pour leur permettre de mener toutes les activités prévues. Le bureau du Parlement des enfants n’a pas pu faire le déplacement de l’intérieur du pays pour aller sensibiliser, discuter avec les autres députés dans les départements », a plaidé Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa.

S’agissant du plan d’actions, les députés juniors sollicitent leur prise en compte par le protocole national ; l’appui à l’organisation de la session nationale 2025 pendant les grandes vacances ; la réalisation du travail de terrain ; l’appui à la collecte et à la transmission des problèmes et préoccupations des enfants dans les écoles, les quartiers.  « La Bouenza nous a soumis à un travail très terrible qui concerne le harcèlement sexuel en milieu scolaire, qui prend de l’ampleur. Nous voulons vraiment soutenir nos jeunes camarades, à l’école, dans les quartiers ; nous voulons aussi que nos préoccupations, notamment les lois soumises au niveau de l’Assemblé nationale telles que la Journée nationale de lutte contre la violence en milieu scolaire, la Journée nationale du respect des droits de l’enfant », a rappelé la présidente nationale du Parlement des enfants.

En effet, les 328 députés juniors veulent se former sur la communication et la prise de parole en public, le plaidoyer et la rédaction des rapports. Ils ont aussi l’envie de suivre une formation sur l’éthique du député junior.

Renforcer la loi Potignon pour lutter contre le harcèlement sexuel

L’ambassadrice nationale de l’enfant, le Pr Francine Ntoumi, a, de son côté, rappelé que son rôle est de rapporter les aspirations des enfants congolais. Elle a insisté sur le harcèlement sexuel ainsi que la violence urbaine, des problématiques pour lesquels les pouvoirs publics et la société civile doivent se pencher tous ensemble. « Ces enfants nous ont dit une chose très importante : que les décideurs entendent leur voix, ne travaillent pas que pour eux mais travaillent avec eux. Ils ont montré qu’avec un peu, ils peuvent faire beaucoup, donc il faut revoir leur budget même légèrement », a-t-elle plaidé.

Parrain du Parlement junior, Isidore Mvouba, s’est réjoui du fait que les députés juniors ont gagné en maturité et en assurance. Prenant acte des doléances formulées, le président de l’Assemblée nationale pense qu’il faut passer d’un décret à une loi régissant le Parlement des enfants du Congo. C’est ainsi qu’il s’est engagé à saisir l’exécutif, notamment le président de la République qui devrait également recevoir ces jeunes gens pleins d’avenir et qui font la fierté du pays. « Nous suivons avec attention ce qui se fait au niveau de cette assemblée, nous sommes vos coaches, nous devons vous coacher. On sera fort de trouver des solutions idoines à tout ce que vous avez eu à demander. Je prends cet engagement », a-t-il rassuré.

Concernant le harcèlement sexuel, Isidore Mvouba estime qu’il s’agit d’une grande plaie sur le visage de la République, d’où la nécessité d’en trouver des solutions. « Je crois que la solution doit être en cours, nous sommes en train de réfléchir sur un instrument législatif de lutte contre la violence de façon générale, mais particulièrement le harcèlement sexuel. C’est un problème que nous héritons d’ailleurs, avantageux par les réseaux sociaux. C’est une question que nous devons examiner avec beaucoup de rigueur parce que ce n’est pas des habitudes des bantous d’agir de la sorte. Les bantous respectent les enfants, il faudra peut-être remonter rapidement des textes au niveau de la justice pour sanctionner durement ces comportements », a indiqué le président de l’Assemblée nationale, soulignant la nécessité de renforcer la loi Potignon pour arrêter ce phénomène très dangereux. 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants Les officiels posant avec les députés juniors/Adiac

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