Les souvenirs de la musique congolaise: le parcours de Célestin KoukaJeudi 26 Juin 2025 - 19:34 Célestin Kouka dit Célio, auteur compositeur, chanteur, personnage charmant, élégant, rayonnant d’une beauté admirable, fut co-fondateur des orchestres Ok Jazz et Bantous de la Capitale ainsi que de l’orchestre Le peuple du trio Cépakos. (1)
Après le Certificat d’études, Célestin Kouka rentre au petit séminaire de Mbamou où il continuera à chanter à la chorale mais n’y restera que pendant deux ans. Faute de vocation, il quitte le séminaire et va poursuivre ses études au collège Chaminade. Animé par le goût de la chanson , Célestin Kouka interprétait à ses heures perdues beaucoup de chansons françaises. Ses idoles préférées sont Luis Marino et Tino Rossi. Renvoyé du collège Chaminade pour indiscipline, il commence à fréquenter les bars et excelle dans la danse. Il devient un grand danseur de la rumba et du swing qui fut une danse très célèbre à l’époque. Par la suite, son cousin Sébastien Bikouta alias Biks, artiste musicien polyvalent (Batteur, saxophoniste, chanteur), de retour de Paris, lui met le pied à l’étrier. Célestin Kouka fonde avec ses amis Ferdinand Nkounkou, Mamadou Ntounta, Paul Ndzoungou, Ndébéka et autres le groupe Le cercle culturel qui deviendra plus tard l’orchestre Cercul Jazz. En 1953, Célestin Kouka intègre l’orchestre Les compagnons de la joie de Lièvre Diaboua. Lors d’un concert au bar Mon pays à Moungali sur l’avenue de Paris ( Aujourd’hui avenue de la paix), il fut ovationné par le public après avoir interprété la chanson d’un chanteur français intitulée ‘’Le plus beau tango du monde’’. Invité un jour par une amie à un concert de l’orchestre Négro Jazz au bar Chez Faignond, il retrouva ses amis Edo Ganga et Nino Malapet (anciens coéquipiers de Racing) et improvisa un tour de chant à la grande satisfaction du public. Du coup, il fit son entrée dans le Négro Jazz qui par la suite séjourna plusieurs fois à Léopoldville (Kinshasa), où il se disloqua plus tard. Essous Jean Serges, Pandi Saturnin et Edo Ganga installés à Léopoldville et membres de l’écurie Loningisa (Maison d’édition) vidée de quelques éléments firent appel à Célestin Kouka en complément d’effectif. C’est ainsi qu’ils vont contribuer à la création de l’Ok Jazz où Célestin Kouka évolua de 1956 à 1959 jusqu’à la veille de son retour à Brazzaville pour participer à l’exaltante création des Bantous de la capitale sous la houlette de Jean Serges Essous. La sortie officielle eut lieu le 15 août 1959 au bar Chez Faignond. A noter que Célestin Kouka Célio fut l’une des figures de proue du groupe que l’on appelait au début de sa création ‘’Les 8 pauvres Bantous’’ composé de Pandi Saturnin, Jean Serge Essous, Edo Ganga, Daniel Loubelo de la lune, Dicky Baroza, Jacques Dignos et Etiene Bakana dit Moustache et qui optera plus tard la dénomination les ‘’Bantous de la Capitale’’. Signalons que le titre Georgina wa bolingo est sans contexte la plus belle composition de Célestin Kouka dans l’Ok Jazz. A suivre… Auguste Ken Nkenkela Légendes et crédits photo :Célestin Kouka / DR Notification:Non |