Festival Tokomi 2025 : la performance battra son plein à Brazzaville dès le 1er juillet

Jeudi 26 Juin 2025 - 15:15

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La Biennale internationale de performance de Brazzaville, en sigle « Festival tokomi », revient pour une troisième édition, du 1er au 5 juillet, à l’Institut français du Congo (IFC) et à l’école de danse Kundi. L’annonce a été faite le 25 juin par Gervais Tomadiatunga, danseur-chorégraphe et directeur du festival, lors d’une conférence de presse animée en présence de partenaires comme l’IFC et des artistes invités.

Signifiant « Nous sommes arrivés » en français, Tokomi se veut un espace de rencontre, de formation et d’échange autour de la performance artistique, particulièrement la danse. Cette édition se déroulera autour du thème « Brûlons les regrets », un appel à dépasser les échecs passés pour se projeter vers l’avenir. « Il faut que les jeunes arrêtent de désespérer. L’art, c’est aussi une voie pour se réaliser », a insisté Gervais Tomadiatunga.

Malgré un soutien financier limité, une vingtaine d’artistes congolais et internationaux, dont six venus de la France et de la République démocratique du Congo (RDC), est attendue. La Française Stéphanie Chariau, artiste invitée et participant à la conférence de presse, présentera une performance née de ses immersions au Congo intitulée « Animale ». « La performance est née l’année dernière de manière très pulsionnelle, très vive, elle est sortie de mon corps comme ça », a-t-elle raconté.

Quant au Congolais Mavy Kimvidi, basé à Kinshasa, il se réjouit de participer au festival. Et lors de la conférence de presse, il a annoncé qu’il revisitera une création de Gervais Tomadiatunga. « J’ai essayé de changer le titre du spectacle et d’apporter encore un peu plus d’écriture par rapport à ce que j’ai vu à Kinshasa et à ce que j’ai vécu ici dans mon pays. J’espère que vous serez là le 1er juillet pour le découvrir », a souhaité l’artiste.

Le festival mise également sur la transmission. Dans ce contexte, une cinquantaine de jeunes danseurs suit actuellement une formation intensive, entamée le 23 juin, alliant théorie et pratique. Pour Frédéric Brignot, directeur délégué de l’IFC, ce festival est crucial pour « accompagner les jeunes talents congolais et les mettre en lumière ». L’ambition affichée est claire : faire de Tokomi un rendez-vous incontournable de la performance dans la sous-région et pourquoi pas en Afrique.

La programmation du festival dévoilée

Du 1er au 5 juillet, le festival Tokomi investira l’IFC et l’école de danse Kundi avec une riche programmation mêlant performances, danses urbaines et de création, contorsion, percussions et conférences.

Dès l’ouverture le 1er juillet, le public découvrira les pièces Crèche l’araignée (Congo), Animale de Stéphanie Chariau (France) et Encre de Mavy Kimvidi (RDC). Le 2 juillet, deux conférences-débats sur les thèmes « Comment se faire programmer l’IFC » et « Comment bien communiquer sur son événement » précéderont des créations engagées comme Loussamboulou de Chado Loubelo et Stop : violences faites à la femme de Gervais Tomadiatunga.

Le 3 juillet, place à la création locale avec Avant, après et le pourquoi ? de Francis Mpanzou, Vert en cendre ? de D’Assise Volos, et le spectacle de percussion Muloko (voyage astral) avec Racine d’Afrique. Le 4 juillet, rendez-vous à Kundi pour des reprises, avant une clôture haute en couleur le 5 juillet avec Elégance de la sape de Gervais Tomadiatunga et des danses urbaines.

Un rendez-vous immanquable pour célébrer la performance sous toutes ses formes. L’entrée est libre.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- De la gauche vers la droite : Mavy Kimvidi, Stéphanie Chariau, Gervais Tomadiatunga et Frédéric Brignot/Adiac 2- Une vue du public/Adiac

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