Droits de l’homme : le Capged alerte sur la hausse des cas de torture au CongoVendredi 27 Juin 2025 - 15:47 L’humanité a célébré, le 26 juin, la Journée mondiale pour le soutien aux victimes de la torture. Au Congo, le Consortium des associations pour la promotion de la gouvernance démocratique et l’Etat de droit (Capged) a publié une déclaration dans laquelle il a tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation des cas de torture dans le pays.
Dans sa déclaration, il a fait l’état des lieux de la torture au Congo qui prend des proportions inquiétantes, notamment dans des lieux de détention et de garde à vue. « Cette pratique avilissante mais banalisée et tacitement normalisée dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie, dans les geôles de la Centrale d’intelligence et de documentation, comme témoignent les victimes, reste une préoccupation pour nous acteurs de la société civile. La récurrence des décès dans ces lieux de détention est révélatrice du recours à la torture exercée par les agents de l’ordre dans le but d’arracher des aveux », relève la déclaration. La torture se pratique dans ces lieux de détention, a martelé le Capged, au mépris des lois adoptées par le gouvernement et promulguées par le président de la République. Ces défenseurs des droits humains ont cité, entre autres, la Constitution en vigueur, en son article 11 alinéa 2 ainsi que la Convention des Nations unies contre la torture à laquelle le gouvernement a adhérée en 2003. Des recommandations Ainsi, pour prévenir les cas de torture dans le pays, le Capged a adopté quelques recommandations à l’endroit du gouvernement. Il exige aux pouvoirs publics, entre autres, d’initier une législation particulière et complémentaire du Code pénal, instituant le « crime de torture » ; d’instaurer les centres de formation pour renforcer les capacités professionnelles des agents de la force publique sur le respect des droits humains et la prévention de la torture. Ce cartel suggère aussi aux pouvoirs publics de diligenter la mise en place du mécanisme national de prévention de la torture ; d’engager une information judiciaire pour des cas de torture signalés afin que les auteurs répondent de leurs actes. Notons que le Capged a défini la torture comme tout un acte pour lequel une douleur ou des souffrances aigues, physiques ou morales, sont intentionnellement infligées à une personne soupçonnée de commettre un acte répréhensible aux fins d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des aveux. Il œuvre dans la défense des droits de l'homme et la promotion de la démocratie au Congo et mène diverses actions dans ce domaine, notamment des plaidoyers et des formations sur les techniques de mobilisation citoyenne et de lobbying pour la société civile. Dans ses prérogatives, le cartel effectue aussi des dénonciations publiques sur des cas de disparitions forcées et d'atteintes aux droits de l'homme. De même, il mène des actions en justice pour défendre les droits des citoyens. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Les responsables du Capged lors du point de presse/Adiac Notification:Non |