Afrique centrale : Un sommet conjoint CEMAC-CEEAC prévu au Cameroun

Des sources proches de la présidence camerounaise annoncent la tenue, le 18 juillet, à Yaoundé, d’un sommet conjoint des dirigeants des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Ces assistes qualifiées d’historiques aborderont la question soulevée depuis plusieurs années de la fusion de la CEMAC et la CEEAC, deux communautés économiques régionales dont la raison d’être est d’assurer l’intégration de cet espace géographique constitué d’une dizaine de pays.

Hôte du sommet, Paul Biya, le chef de l’Etat camerounais, est le président dédié à la rationalisation des CER (Communautés économiques régionales) par l’Union africaine pour le compte de l’Afrique centrale. Selon nos confrères d’ÉcoMatin, le comité de pilotage en charge du dossier évoque le lancement d’une « nouvelle Communauté économique régionale » sur les cendres des deux précédentes.

Dans cette perspective, le sommet mettra en place les organes constitutifs et déterminera les mécanismes de fonctionnement de la nouvelle Communauté régionale. Au nombre des domaines prioritaires de l’intégration figurent le commerce, la santé, la libre-circulation, la sécurité, les règles budgétaires et monétaires, les investissements.

Il est aussi projeté la création d’une grande école communautaire de formation regroupant les établissements spécialisés déjà opérationnels dans plusieurs pays de la sous-région, indiquent les mêmes sources qui citent l’Institut sous-régional de statistique et d’économie (ISSEA) au Cameroun, l’Ecole régionale de formations aux métiers de navigation intérieure (ERFMNI) en République démocratique du Congo, l’Institut sous-régional multisectoriel de technologie appliquée (ISTA) au Gabon, le Centre inter-Etat d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC), en République du Congo.

C’est à Brazzaville, en 2007, lors du 13è sommet de la CEEAC que les chefs d’Etat avaient pour la première évoquée la question avant d’en adopter le principe en 2009, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Yaoundé prend le relais au moment où le comité de pilotage estime que le processus de fusion des deux instruments d’intégration est suffisamment avancé.