Médiateur de la République : Valère Gabriel Eteka-Yemet prête serment devant la Cour suprême

Samedi 5 Juillet 2025 - 18:15

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Nommé par décret présidentiel le 30 mai, le nouveau médiateur de la République, Valère Gabriel Eteka-Yemet, a prêté serment le 3 juillet au palais de justice de Brazzaville, au cours d’une audience solennelle présidée par le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka.

Président de la Commission nationale des droits jusqu’à sa nouvelle nomination, Valère Gabriel Eteka-Yemet succède à l’ancien médiateur de la République, Hilaire Montault, décédé le 26 août 2023. L’audience s’est déroulée en présence du ministre d’Etat, Firmin Ayessa et bien d’autres membres du gouvernement, du Nonce apostolique, de l’archevêque métropolitain de Brazzaville.

Né le 14 novembre 1958 à Pointe Noire, Valère Gabriel Eteka-Yemet est docteur en droit avec pour spécialité droits de l'homme. Cadre au parcours élogieux, le nouveau médiateur de la République a par le passé occupé plusieurs fonctions parmi lesquelles celles de 1er secrétaire de l'Assemblée nationale, de directeur de cabinet au ministère de l'Economie forestière, de président du conseil départemental de la Likouala. Le procureur général près la Cour suprême, Théophile Mbitsi, et le premier président de la plus haute juridiction nationale, Henri Bouka, lui ont rappelé ses missions dont celles consistant à harmoniser et à simplifier les relations entre l'administration et les administrés.

« Abandonner à la fois toutes les certitudes acquises à la suite de l'exercice de nombreuses fonctions qui émaillent votre parcours prestigieux déjà très étoffé et le confort qu'elles ont pu vous procurer pour devenir le médiateur de la République. Le médiateur de la République n’est ni un avocat ni à conciliateur encore moins juge serait-il un facilitateur un intercesseur. Serait-il un facilitateur, un intercesseur ?  Vous répondrez vous-même le moment venu quand vous serez à l'ouvrage à tous ces questions et en ce moment-là, vous saurez qui vous êtes au sein de l'État de droit que nous bâtissons pierre sur pierre », a plaidé Henri Bouka.

Selon lui, le choix porté par le président de la République sur Valère Gabriel Eteka-Yamet, est judicieux. Un choix qui place, a rappelé le premier président de la cour suprême, le récipiendaire au cœur d'un enjeu majeur, celui d’œuvrer inlassablement au rayonnement de la fonction et à son prestige.  « Mais au-delà, il a pu, en vous nommant à la haute fonction, vous confiez à vous la délicate de mission de travailler, à rendre plus humaine et plus vivable, autrement dit moins conflictuel, pour ne pas dire, plus harmonieuse et donc toujours plus apaisée la relation entre les diverses administrations de l’Etat, les collectivités publiques territoriales, les établissements publics et de tout organisme investis d’une mission de service public avec les administrés qui, en certaines circonstances, ont pu trouver. Du point de vue de la Cour, votre nomination est la résultante de la confiance que vous avez forgé à l’égard du titulaire du pouvoir de nomination aux hautes fonctions de l’État par votre manière de servir et de vous tenir partout pour votre fabuleux destin », a laissé entendre Henri Bouka.

Remerciant le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, pour cette marque de confiance, Valère Gabriel Eteka-Yemet a rappelé que sa nouvelle fonction et l’ancienne ont le même fond : les droits de l’homme. « Donc à ce titre, je suis dans la continuation des fonctions que j'ai occupées comme président de la Commission nationale des droits de l’homme. Deuxièmement, je mesure la gravité et l'importance des fonctions que je vais occuper aujourd'hui une grande responsabilité, vis-à-vis de la République, vis-à-vis de la population congolaise, vis-à-vis des citoyens que vous êtes. Troisièmement, je voudrais honorer aujourd'hui la mémoire de mon prédécesseur », a déclaré le nouveau médiateur de la République.

Interrogé sur les défis, il a indiqué qu’il voudrait se mettre à l’école du premier président de cette institution, Hilaire Montault, afin d’humaniser les relations avec les administrés en se focalisant beaucoup plus sur la pédagogie.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Valère Gabriel Eteka-Yemet répondant aux questions des journalistes ; photo de famille avec les officiels et les membres de la Cour/Adiac

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