Grands lacs : rencontre imminente entre Tshisekedi et Kagame à la Maison Blanche

"Nous allons signer la fin de cette horrible guerre de 30 ans. J’en ai entendu parler. C’était une guerre terrible", avait déclaré à ce sujet Donald Trump dans la foulée de la signature de l'accord susmentionné.

Félix Tshisekedi et Paul Kagame se retrouveront une nouvelle fois après leur rencontre de Doha, pour sceller définitivement la paix entre leurs deux nations. Il s'agit là d'un pas historique censé tourner la page de plusieurs décennies de conflits meurtriers dans la région des Grands Lacs. Cette rencontre s'annonce comme le couronnement de nombreuses tentatives infructueuses de médiation, à l’image des processus de Luanda et de Nairobi, qui n’ont accouché d’aucun résultat tangible. Mais le plus grand défi reste la mise en œuvre des engagements pris dans un contexte où les deux parties semblent interpréter différemment les clauses de l'accord.

Pour Kigali, la priorité absolue demeure la neutralisation des FDLR, considérées comme une menace existentielle. Kinshasa, en revanche, insiste sur une approche simultanée qui impliquerait également la levée immédiate des mesures militaires rwandaises sur le sol congolais.

Kigali insiste sur la neutralisation prioritaire des FDLR, tandis que Kinshasa exige la levée immédiate des mesures défensives du rwanda sur son sol. Cependant, les récentes déclarations hostiles de Paul Kagame à l’égard de son homologue congolais jettent une ombre sur l’atmosphère déjà fragile de cette nouvelle étape de finalisation de l'accord de Washington.

Néanmoins, à ce stade avancé du processus, tout recul serait lourd de conséquences. Donald Trump, artisan de cette médiation, est désormais interpellé pour user de tout son poids diplomatique afin d’assurer l’application stricte de l’accord, seule voie crédible vers la paix, la fin de l’errance des déplacés et l’arrêt du cycle macabre des violences dans l’Est de la RDC.

Pour maints observateurs, la paix définitive est encore loin d'etre acquis eu égard aux positions tranchées exprimées de part et d'autres. Cependant, tout dépendra de la volonté politique, de la bonne foi des parties prenantes et d’un suivi rigoureux pour que cet accord change radicalement le cours de l'histoire dans les Grands lacs africains.