Diplomatie : Claire Bodonyi souligne « la profondeur » des relations historiques entre la France et le Congo

Mardi 15 Juillet 2025 - 17:03

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L’ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi, a organisé, le 14 juillet à Brazzaville à l’occasion de la fête nationale française, une réception au cours de laquelle elle a rappelé la solidité des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

Plusieurs personnalités dont le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, représentant le gouvernement, ont pris part à la cérémonie commémorative du 14 juillet organisée à la case de Gaulle, lieu emblématique des relations historiques entre le Congo et la France.

« Cette année, l’Equipe France qui m’entoure et nos partenaires congolais ont travaillé à un rythme de rumba. Le cœur battant, battant pour cette amitié qui nous lie, pour la profondeur de nos relations, exigeantes et ambitieuses, mues par nos intérêts réciproques qui nous lient. Je salue ici ces partenaires de nous avoir suivis dans cette rumba endiablée : les autorités, les élus, les jeunes, les artistes, les fonctionnaires, les entreprises, les bailleurs internationaux, la société civile, nos amis Européens, tant d’autres d’avoir suivi ce rythme qui a apporté des résultats qui ne sont pas que symboliques », a déclaré dans sondiscours, l’ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi.

La solidité des relations historiques entre le Congo et la France étant marquée également par des visites officielles réciproques, l’ambassadrice a rappelé la récente visite officielle du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, à Paris. Cette viste, selon elle, a permis « de rendre les honneurs au peuple du Congo ». La visite au Congo du ministre français délégué en charge de la Francophonie et des partenariats internationaux, Thani Soilihi, n’est pas passée sous silence.

Au-delà des honneurs, elle a parlé de la feuille de route qui leur a été tracée, à savoir « travailler à notre histoire partagée, toujours, sans relâche, l’apprendre, l’accepter, pour continuer la route ensemble. Le Cfrad en est l’emblème. En pleins travaux, il offrira d’ici quelques mois ce lieu de mémoire, de fête et d’art, qui devra durer au-delà de la coupure d’un ruban. Il devra durer car il appartient au peuple congolais ».

« La rumba fait battre le cœur, elle demande donc du souffle. Ce souffle, parfois suspendu à une décision, à un revers, à la compréhension qu’il y a, peut-être, des malentendus, des doutes à lever, des assurances à donner, de part et d’autre. Un souffle que d’aucuns aimeraient voir coupé, prétendant que notre relation est d’un autre âge, qu’elle n’est pas à l’équilibre. Pourtant, pour citer Julien Gracq "le rassurant de l’équilibre, c’est que rien ne bouge. Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour tout faire bougerN’ayons pas peur du souffle de notre relation historique". Et, de toutes les façons, comme le dit la sagesse africaine : quand on a mangé salé, on ne peut plus manger sans sel. Le Congo et la France sont sans doute le sel l’un de l’autre », a indiqué Claire Bodonyi.

Joindre les efforts pour lutter contre le changement climatique

Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité, l’ambassadrice de France a rappelé le soutien de son pays dans cette tâche.

« Le Congo, vous le savez tous, est au cœur d’un bassin dont les ressources en carbone doivent être préservées pour notre humanité. Il n’est pas juste que le Congo soit laissé seul devant cette tâche, devant ses engagements librement pris en marge de la COP de Dubaï, en 2023.  La France vous accompagne dans ce catalyseur de financements qu’est le Country Package, dans lequel, premier bailleur, nous avons versé 20M€ pour vous soutenir », a rappelé l’ambassadrice.  

« Nous bâtirons également ensemble une Académie internationale de lutte contre la criminalité en matière de biodiversité : où mieux qu’au Congo, qui mieux que les Congolais pour diriger cette école qui participera au respect de la forêt et des tourbières qui sont notre patrimoine commun ? Ce travail est aussi essentiel pour notre jeunesse, inquiète de son avenir sur cette terre épuisée par l’Homme », a assuré Claire Bodoniyi.

Enfin, elle a évoqué « la poursuite des réflexions » sur les infrastructures « dans un nouveau chapitre à inventer », où les financements du Contrat désendettement développement ont été engagés. Il s’agit de la poursuite des travaux de la corniche de Brazzaville, des infrastructures portuaires fluviales, de la mise à disposition d’Expertise française pour de futurs projets en matière d’électricité, de mobilité urbaine, etc. « En fonction de la demande de nos partenaires », a-t-elle précisé.

Yvette Reine Boro Nzaba

Légendes et crédits photo : 

Claire Bodonyi délivrant son message / Adiac

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