Caucus africain 2025 : les banques centrales et institutions de Bretton Woods en concertation à Bangui

Le thème central retenu pour cette édition est "Infrastructures résilientes, capital humain et richesse verte : leviers indispensables pour une croissance forte, inclusive et durable en Afrique". Pendant quatre jours les participants aborderont des problématiques variées telles que le déficit structurel de financement des infrastructures estimé entre 68 milliards et 108 milliards de dollars par an, ainsi que les défis liés à la gouvernance, au changement climatique et à la mobilisation des ressources internes.

D'après le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, la tenue à Bangui de ces assises représente une opportunité pour rehausser l'image de son pays, souvent stigmatisé par ses crises passées, en mettant en avant son potentiel économique, notamment dans les secteurs minier, agricole et énergétique. "Cette rencontre est l'occasion de changer la perception de la République Centrafricaine, qui n'est plus vue uniquement à travers le prisme des conflits", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il a également plaidé pour une réforme des institutions financières internationales, soulignant que les pays africains aspirent à jouer un rôle-clé dans les processus décisionnels.

Ces assises comprennent des séances plénières, des tables rondes et des consultations bilatérales entre les représentants africains et les dirigeants du FMI et de la Banque mondiale. Ces échanges visent à aborder des questions fondamentales et à promouvoir des initiatives concrètes. Le programme prévoit également des expositions, des rencontres d’affaires et des visites institutionnelles pour les participants.

Le Caucus africain 2025 mobilise des ressources logistiques significatives, avec des mesures de sécurité renforcées en place. Les hôtels de Bangui affichent complet et les services aéroportuaires ont été adaptés pour accueillir les délégations officielles. À l’issue du sommet, une Déclaration de Bangui sera adoptée, intégrant les recommandations formulées par les ministres et gouverneurs africains à l’attention des institutions de Bretton Woods, en amont des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale prévues pour octobre. Cette déclaration pourrait marquer une étape majeure dans la quête d'une plus grande autonomie économique et politique pour l'Afrique sur la scène mondiale.