Gouvernance politique : les assurances de l’administration

Jeudi 14 Août 2025 - 14:15

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Le préfet directeur général de l’Administration du territoire, Bonsang Oko Letchaud, au cours d’une communication le 12 juillet à Brazzaville, a rassuré les dirigeants des partis politiques non-reconnus que leurs formations n’ont pas été suspendues. Elles peuvent fonctionner mais sous certaines conditions.

 Selon Bonsang Oko Letchaud, l’arrêté ministériel a été publié après l’expiration du délai de six mois fixé par l’administration depuis le 4 mars dernier. En effet, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, avait publié un communiqué dans lequel il avait enjoint toutes les formations politiques à se conformer à la loi organique en vigueur, notamment à la loi n°20-2017 du 12 mai 2017, relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques.

Face aux responsables de la centaine de partis politiques non-reconnus, le directeur général de l’Administration du territoire a tenté de calmer les ardeurs en les rassurant que leurs formations n’ont pas été dissoutes.  « Vous ne serez pas reconnus à l’endroit des pouvoirs publics ni aux consultations électorales. Voilà les effets juridiques. Mais, cela ne veut pas dire que le parti n’existe plus. Il suffit de vous conformer à la loi. Je puis vous rassurer que nous avons déjà mis en place une équipe, si la régularisation est faite rapidement, vous serez réinscrits sur cette liste. Nous avons également reçu des plaintes des partis en cours de création, qui n’ont pas encore de récépissés de reconnaissance officielle. Les services y travaillent, si la loi est respectée, nous allons vous établir les récépissés », expliquait Bonsang Oko Letchaud.

Le président du Mouvement pour la démocratie et le changement, Maurice Kinoko, dont le parti figurait sur l’ancienne liste, a exprimé son étonnement en ces termes : « J’étais présent en 2020, mais absent en 2025, comment vous pensez me convaincre qu’il ne s’agit pas d’une sanction ? Il ne faut pas que la liste additive sorte en 2026 ou en 2027. J’espère qu’il ne s’agit pas d’un coup d’État pour démobiliser certains partis à la veille de l’élection présidentielle de 2026 ».

Les responsables de certains partis politiques présents à cette rencontre ont qualifié cet arrêté ministériel d’une tricherie intellectuelle en parlant de la non-suspension. Doutant de la neutralité de l’Administration du territoire, ils lui ont demandé de prendre une circulaire pour permettre à ces formations politiques de tenir leurs activités à travers le pays.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1- Bonsang Oko Letchaud / DR 2- Une vue des présidents des partis non-reconnus par la loi/DR

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