Unesco : le Congo porte un programme tourné vers l’avenirJeudi 14 Août 2025 - 15:00 L’agenda de la diplomatie congolaise est marqué ces derniers mois par la candidature de Firmin Édouard Matoko à la direction générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Fort de son parcours professionnel entièrement dédié à la diplomatie onusienne, l'actuel sous-directeur général pour la Priorité Afrique et les Relations extérieures de l’Unesco entend succéder à la Française Audrey Azoulay.
Après plus de trente années au service des idéaux de cette noble institution, le candidat congolais souhaite que l’idée perdure et que la vision partagée par tous soit « celle qui prévaudra au milieu des incertitudes d’aujourd’hui qui interpellent plus que jamais la mission universelle de notre organisation : contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion… » Firmin Édouard Matoko veut réaffirmer la centralité du mandat de l’Unesco et la force du multilatéralisme. Car, il estime qu’une nouvelle gouvernance mondiale se profile à l’horizon, « rendant caduques les grilles de lecture traditionnelles ». De ce fait, il est question, d’après lui, « d’affiner, d’adapter les méthodes de travail ». Pour y parvenir, le candidat met en avant sa vision sur trois piliers incontournables qui sont : l’acte constitutif de l’Unesco, garant de son universalité ; les organes directeurs (la Conférence générale, le Conseil exécutif, les instruments de décision et d’orientation stratégique); et le secrétariat pour lequel l’interaction avec l’ensemble des partenaires institutionnels et de la société civile doit être davantage priorisée (Commissions nationales, associations et clubs Unesco, écoles associées, réseaux professionnels publics et privés, etc). Plaidoyer en faveur du candidat congolais Pour une élection prévue en novembre prochain lors de la 43e session de la conférence générale de l’Unesco qui aura lieu à Samarcande, en Ouzbékistan, Firmin Édouard Matoko fera face à deux autres candidats : Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz d’Egypte et Gabriela Lian Ramos Patino du Mexique. Toutefois, le Congo multiplie des stratégies pour faire élire son candidat à la tête de l’Unesco. D’où l’implication personnelle du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, par l’entremise du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, ainsi que des membres du gouvernement. Ce dernier a sillonné l’Afrique et autres pays du monde pour porter la candidature du Congolais au poste de directeur général de l’Unesco. Dans le cadre des consultations administratives menées en vue de sa campagne pour cette élection d’envergure internationale, Firmin Édouard Matoko a rencontré, en mars dernier, plusieurs autorités congolaises dont le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou N’Guesso. Saluant l’engagement de l’ancien sous-directeur général pour la Priorité Afrique et les Relations extérieures de l’Unesco, l’Asie a annoncé, en juin dernier, qu’elle entend se tenir « aux côtés de Firmin Edouard Matoko, candidat du Congo-Brazzaville et de son président, Denis Sassou N’Guesso, pour le soutenir et l’accompagner sans faille ». « Un remarquable soutien et un accompagnement efficace de la part des missions diplomatiques accréditées auprès des pays que j'ai pu visiter au cours de ma première tournée en Asie : Vietnam, Japon, Indonésie, Chine, Inde où j'ai été chaleureusement et cordialement accueilli par les autorités nationales en charge de l'Unesco », a écrit Firmin Edouard Matoko sur sa page Facebook. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, accompagné du candidat Firmin Edouard Matoko, a effectué, du 21 au 25 juillet dernier, une tournée africaine qui l’a conduit successivement en Angola, en Afrique du Sud, au Mozambique, à Gaborone (Botswana) et Port-Louis (Ile Maurice), en Tanzanie et à Addis-Abeba (Ethiopie), pour des entretiens avec ses homologues ministres des Affaires étrangères et des chefs d’Etat, en vue de soutenir la candidature d’Édouard Firmin Matoko. La candidature congolaise à la direction générale de l’Unesco a été également évoquée le 10 août, par le président de la République de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, et Jean-Claude Gakosso, porteur d’un message du chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso à son homologue djiboutien. Partout, le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger a plaidé pour un large soutien africain en faveur du candidat congolais qui a l’avantage de bien connaître la maison Unesco et surtout, d’avoir une bonne connaissance des attentes des pays africains. S’il est élu, Edouard Firmin Matoko sera le deuxième en Afrique subsaharienne à diriger l’Unesco, après le Sénégalais Amadou Mathar-Mbow, qui est resté à la tête de cette organisation onusienne durant treize ans (de 1974 à 1987).
Yvette Reine Boro Nzaba Légendes et crédits photo :1- Le candidat congolais à la tête de l'Unesco/DR
2- La délégation congolaise reçue par le président Sud-africain/DR Notification:Non |