Electricité : un plan technique mis en place pour mettre fin aux délestages à Brazzaville

Jeudi 21 Août 2025 - 17:06

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Dans les tout prochains mois, les perturbations dans la desserte en électricité à Brazzaville ne seront plus qu’un lointain souvenir. Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, a dévoilé le 18 août à Brazzaville le plan de redressement de la desserte aux investisseurs producteurs de ciment, lors du forum sur cette filière au Congo.

Face aux opérateurs économiques, producteurs de ciment, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a été clair. Il leur a fait savoir que la question de l’électricité au Congo, de manière globale, est complexe, mais le gouvernement s’attelle à apporter des solutions durables au problème.

Evoquant la situation au niveau de Brazzaville, devenue un casse-tête chinois, Emile Ouosso a dit à ces opérateurs économiques que ce déficit est causé par la vétusté des équipements techniques et le vieillissement du réseau de transport du produit entre les deux capitales.

Toutefois, leur a-t-il indiqué, le gouvernement a pris des mesures audacieuses pour mettre un terme aux délestages qui portent, chaque jour, préjudice aux Brazzavillois. Le ministre leur a fait savoir qu’actuellement le pays produit environ 751 MGW, pour une consommation de 600 MGW mais plus de la moitié de cette énergie est absorbée par la décrépitude des infrastructures. « Le déficit d’électricité à Brazzaville est dû à la vétusté du réseau de transport entre Pointe-Noire et Brazzaville, vieux de 43 ans. Dans la ville océane, le gouvernement a installé une centrale électrique à gaz qui fonctionne  à l’aide de trois turbines. Parmi ces turbines, deux qui produisent 300 mégawatts sont prévues pour desservir Brazzaville. Mais, sur les 300 MGW qu’on injecte sur la ville capitale, 200 se perdent en route à cause de la vétusté du réseau, les transformateurs, les compensateurs et les protecteurs étant en panne depuis fort longtemps », a souligné le ministre Emile Ouosso aux producteurs de ciment.

Des projets en exécution pour mettre un terme aux délestages

Pour pallier ce déficit, le ministre leur a dit que le gouvernement a déjà obtenu un financement conséquent de la Banque mondiale. L’enveloppe servira à rénover cette ligne, et la société adjudicatrice du projet serait déjà à pied d’œuvre. Hormis la Banque mondiale, le groupe Eni-Congo a déjà amorcé, depuis un mois, les travaux de réhabilitation des transformateurs qui assurent le relais entre Brazzaville et Pointe-Noire. Il s’agit notamment du transformateur de Loudima, dans la Bouenza, avant d’attaquer ceux de Djiri et de Tsiélampo à Brazzaville ainsi que ceux de Ngoyo et de Côte Matève à Pointe-Noire.

Pour la cause, le groupe Eni-Congo a aussi déjà commandé tous les transformateurs de grande puissance pour remplacer tous ceux qui ne tiennent plus. Il est prévu aussi, a dit le ministre, la rénovation du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou dans la Bouenza, construit pour alimenter les cimenteries et autres usines installées dans les départements de cette contrée et de celle du Niari. « Selon le programme que nous avons établi avec Eni-Congo, fin 2025, on devrait connaître une amélioration significative dans la desserte en électricité à Brazzaville, après avoir libéré les 200 MGW qui se perdaient le long de la ligne. Et, en septembre 2026, les délestages observés ces derniers temps ne seront plus qu’un vieux souvenir », a conclu Emile Ouosso.

 

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des installations techniques de E²C

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