Livres : « Je ne dois plus migrer », un roman contre l'immigration clandestineSamedi 30 Août 2025 - 16:00 Charles Peter Moukala-Kinzounza, dit Maître Kiss, vient de publier son premier roman "Je ne dois plus migrer" aux éditions Renaissance Africaine à Paris. Cette œuvre de 107 pages réparties en 7 chapitres aborde les dangers de l'immigration clandestine à travers une fiction qui veut sensibiliser la jeunesse africaine.
Le personnage principal, Matthieu, incarne ces jeunes pleins d'enthousiasme qui rêvent de partir chercher fortune en Europe ou outre-Atlantique. Mais son voyage de Brazzaville vers Pointe-Noire tourne mal : attaqué par des bandits armés appelés "Ninja", il est sauvé in extremis par un bon samaritain nommé Peter. Blessé mais secouru, Matthieu renonce finalement à son projet de migration. À travers cette histoire, l'auteur veut concilier les réalités sociales du passé et du présent pour mieux envisager l'avenir. Il prodigue des conseils à ceux qui sont tentés par l'aventure migratoire et invite les autorités à agir contre ce phénomène. L'herbe n'est pas plus verte ailleurs « Ces pays considérés comme des eldorados comptent aussi des gens qui dorment à la belle étoile. Il vaut mieux se concentrer pour trouver quelque chose à faire chez soi. Je sais qu'il est difficile de dissuader quelqu'un qui a déjà bâti son espoir sur un projet, mais il faut tenter de les convaincre de rester et se battre pour une intégration professionnelle », a souligné Moukala-Kinzounza. L'auteur énumère les conséquences désastreuses de la migration : destruction du tissu familial au départ, exploitation par les passeurs, zones désertiques, racisme et problèmes d'intégration à l'arrivée. « De bout en bout, le danger est réel », a-t-il insisté. Selon lui, les États peuvent rectifier le tir en s'attaquant aux causes : chômage, exode rural, manque de formation et de débouchés. « Les jeunes représentent un levier important de développement. Une jeunesse bien encadrée devient un véritable incubateur de projets. L'État devrait offrir un encadrement adéquat pour les fidéliser sur le sol national », a-t-il plaidé. Le roman, volontairement publié sans préface pour « essayer de percevoir l'écho qu'il aura », se veut un livre de chevet instructif pour sensibiliser aux réalités de l'immigration clandestine. Achille Tchikabaka Légendes et crédits photo :Couverture du livre Notification:Non |