Voir ou revoir : « Katanga, la danse des scorpions »

L’intrigue se déroule dans un royaume imaginaire d’Afrique, le Ganzurgu. Après un coup d’État manqué, le roi confie son armée à son cousin Katanga. Mais une prophétie lui fait croire qu’il est destiné à devenir roi. Soutenu par son épouse, il se laisse emporter par l’ambition et la soif de pouvoir. Entre rivalités, trahisons et violences, Katanga s’enfonce peu à peu dans la tyrannie. Inspiré de la célèbre pièce Macbeth de Shakespeare, le film transpose cette histoire universelle en Afrique, avec une grande force symbolique.

Le film « Katanga, la danse des scorpions » a été tourné en noir et blanc, ce qui lui donne un style intemporel et puissant. Les dialogues sont en mooré, la langue la plus parlée au Burkina Faso, sous-titrés en français. Ce choix renforce l’ancrage culturel de l’œuvre, tout en permettant au public de différents pays de s’y retrouver. Le jeu des acteurs, sobre et intense, rend le drame encore plus captivant. Chaque regard et chaque silence s’ajoutent au poids de l’histoire.

Au Fespaco 2025, Katanga, la danse des scorpions a conquis aussi bien le jury que le public. En plus du prestigieux Étalon d’or, il a reçu plusieurs autres prix, dont le prix du public et celui de la critique. Ce succès rappelle la vitalité du cinéma burkinabè et l’importance des récits africains dans le monde d’aujourd’hui.

Par ailleurs, Katanga n’est pas seulement un film sur la politique. C’est une réflexion sur l’ambition, la loyauté et la fragilité humaine. Chacun peut y trouver un écho, que ce soit à travers les luttes de pouvoir, les choix difficiles ou les conséquences des actes guidés par l’orgueil. C’est un film qui parle de l’Afrique, mais aussi au reste du monde, avec une esthétique unique et une histoire qui touche au cœur. En bref, Katanga, la danse des scorpions est une œuvre à découvrir absolument : à la fois spectacle visuel, récit dramatique et leçon de vie.