Rentrée parlementaire du 15 septembre : Vital Kamerhe sur une chaise éjectable

Vendredi 5 Septembre 2025 - 15:47

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La session parlementaire du 15 septembre s’annonce particulièrement tendue, sur fond de contestation grandissante visant le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.

Depuis plusieurs jours, une frange de députés, issus essentiellement de la majorité présidentielle, mène une fronde ouverte contre le patron de la chambre basse. En ligne de mire : sa gestion jugée opaque et ses choix décriés à la tête de l’institution. Symbole de cette révolte : une pétition réclamant sa destitution circule activement dans les couloirs du Palais du peuple. Elle aurait déjà recueilli plus de cent vingt-cinq signatures, bien au-delà du seuil nécessaire. À la manœuvre, le député Crispin Mbindule, pourtant membre de l’Union sacrée. Les griefs formulés à l’encontre du président de l’UNC sont nombreux : gestion peu transparente des fonds de l’Assemblée nationale ; paiement partiel et irrégulier des émoluments des députés ; suppression des soins médicaux pour les parlementaires et leurs familles ; absence de dotation en véhicules de fonction, etc.

Autant de revendications qui font planer une ombre sur l’ouverture de la prochaine session, et menacent directement la stabilité du bureau actuel. D'autres indiscrétions font état de dix mois d’arriérés dans le paiement des frais de fonctionnement des commissions et groupes parlementaires, sur fond d’une gestion jugée opaque des finances de l’institution.

Les pétitionnaires pointent également du doigt des décisions unilatérales et une gestion personnalisée du président Vital Kamerhe. Le malaise ne s’arrête pas à sa personne car l'ensemble du bureau est aussi visé par cette fronde parlementaire. Cette pétition, déjà largement soutenue, laisse présager une rentrée politique mouvementée à la chambre basse du Parlement. Elle reflète les luttes d’influence croissantes au sein de la majorité présidentielle dans un contexte de recompositions politiques à l’approche d’échéances majeures. Déjà affaibli par ses prises de position controversées sur la question du dialogue politique et sur l’insécurité persistante à l’Est du pays, Vital Kamerhe semble plus que jamais sur une chaise éjectable. Dossier à suivre…

Sylvain Andema

Légendes et crédits photo : 

Vital Kamerhe

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