145e anniversaire du Traité Brazza-Makoko : le comité d’organisation face à la presse

Lundi 8 Septembre 2025 - 20:16

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

A quelques heures de l’ouverture du Colloque international sur la route de l’histoire, qui se tient dans le cadre de la célébration du cent-quarante-cinquième anniversaire de la signature du « Traité Brazza-Makoko », du 9 au 11 septembre dans l’auditorium Denis-Sassou-Nguesso du mémorial Pierre Savorgnan-de-Brazza, le comité d’organisation, avec à sa tête sa présidente d’honneur, Bélinda Ayessa, a animé un point de presse, le 6 septembre, au cours duquel il a décliné la feuille de route de ces assises.  

Le colloque international sur la route de l’histoire est une activité ouverte à tout le monde sans exception pour échanger autour de l’histoire du Congo- Brazzaville, avec les autres, sans langue de bois, a souligné le président du comité scientifique, le Pr Jean Félix Yekoka, qui, présentant le programme de ce colloque, a fait savoir que Mbé est pour le Congo-Brazzaville l’un des fleurons touristiques du pays et devrait générer de l’économie et de la croissance. Il y aura, a-t-il indiqué, cinq panels et une table ronde qui sera animée par le Pr Joachim Goma Thethet. A l’issue du colloque, il est prévu une visite guidée des sites touristiques de Brazzaville, du musée d’Ignié à 45 km de Brazzaville, et de la cité royale de Mbé, où le dix-huitième roi Makoko, Michel Ganari, qui fait partie intégrante de cette organisation, attend ses hôtes venus des quatre coins du monde.

Toutefois le président du comité scientifique a fait savoir qu’ils ne vont pas réduire l’activité à ce seul traité.  Il est prévu une quarantaine de communications avec plusieurs thématiques alléchantes à aborder, a expliqué Jean Félix Yekoka.  

Le conseiller de la ministre de l’Industrie culturelle, artistique, touristique et des arts, Samuel Kidiba, a décliné les attentes du ministère. « Depuis quelques années, nous avons dressé une liste indicative de certains sites qui portent notre histoire. Et parmi ces sites, nous avons la cité royale de Mbé. Il faut dire que le royaume de Mbé est parmi les royaunes les plus puissants que nous avons en Afrique. Il en est de même pour les royaumes Kongo, de Loango, et de Dahomey au Bénin. Le ministère a pensé qu’il fallait placer ce site sur la liste du patrimoine de l’Unesco. C’est pourquoi nous avons entrepris un travail important qui consiste à rassembler des éléments, telle est la demande des différentes articulations de la convention 72 qui demande à ce que lorsque vous classez un site patrimoine mondial, vous devez avoir des informations scientifiques, sociologiques, historiques, ... C’est pourquoi les attentes du ministère pour ce colloque sont grandes. Elles sont grandes parce que ce colloque vient appuyer le ministère dans ce travail qui se fait », a fait savoir le représentant de la ministre de l’Industrie culturelle. Et d’ajouter que l’année prochaine, ils vont placer ce site sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.

Sur la route de l’histoire, un moment d’écrire l’histoire du Congo

Pour la coordonnatrice du colloque, Eugénie Opou Mouayini, il y a des instants qu’on ne peut pas rater dans l’histoire. « Ce colloque est un moment d’écrire notre histoire en se référant sur notre passé pour que nous soyons fiers ensemble de porter notre nation », a-t-elle déclaré. Signifiant qu’il est ouvert à tous : jeunes, femmes, hommes. « La contradiction , les réflexions, les échanges, nous les aurons.  Nous avons notre civilisation, travaillons pour faire évoluer cette civilisation. Et nous allons profiter de ces instants pour le faire ensemble, les portes sont ouvertes et nous sommes là pour vous », a t-elle lancé l'appel.

La présidente du comité d’honneur, Bélinda Ayessa, également directrice générale du mémorial Pierre Savorgnan-de-Brazza, parlant de la critique contradictoire, a dit que dans tous les pays du monde, les histoires ne font pas l’unanimité, on donne la  possibilité à certaines personnes ou à certains personnages de pouvoir s’exprimer sur la question, ça n’a jamais été une guerre, il suffit seulement de comprendre. A la sortie des débats, chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Indiquant également que cela fait vingt ans qu’elle fait cette histoire, et pas seulement en restant sur place, mais plutôt en allant à la découverte d’un certain nombre des choses, ... « Je me suis formée en vingt ans ici au mémorial Pierre- Savorgnan-de-Brazza et j’ai eu la chance d’être aussi détentrice d’une partie importante de l’histoire du royaume téké, en rencontrant le seizième roi Makoko, Gaston Ngouayoulou. J’ai aussi pas mal d’informations par devers moi », a-t-elle signifié. 

Par ailleurs, Bélinda Ayessa a rappelé qu’avant la construction du second module du mémorial, un grand colloque scientifique international sur le royaume Kongo, portant sur le thème : « Vie et existences au royaume Kongo » avait été organisé en ces lieux. Tout le monde était satisfait. Il est même l’un des meilleurs colloques organisés dans ce pays. « Maintenant que nous avons des meilleures conditions, il n’y a pas de raisons que ce colloque ne soit pas au rendez-vous, ne réussisse pas. Nous avons des qualités. Merci beaucoup et à nous revoir le 9 septembre », a conclu la présidente du comité d’honneur de ce colloque.

Notons que les 145 ans du « Traité Brazza-Makoko» ouvrent inexorablement la voie au 3 octobre marquant les 145 ans de la fondation de la ville de Brazzaville. 

Bruno Zéphirin Okokana

Légendes et crédits photo : 

1-La présidente du comité d’honneur et la coordonnatrice du colloque entourées par les membres du comité scientifique/ Adiac 2-Une vue des participants/ Adiac

Notification: 

Non