Santé : quarante-cinq cas suspects d'Ebola signalés en RDC

Mardi 16 Septembre 2025 - 17:24

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La réunion de coordination sur la situation des épidémies en cours en République démocratique du Congo (RDC), tenue récemment au ministère de la Santé publique, de l'Hygiène et de la Prévoyance sociale, a examiné la situation de trois épidémies qui sévissent au pays, à savoir Ebola, le mpox et le choléra.

Depuis la confirmation de l’épidémie la semaine dernière dans la zone de santé de Bulape, province du Kasaï-Est, la situation épidémiologique fait état cette semaine de quarante-cinq cas suspects, trois cas confirmés et seize décès. Face à cela, le gouvernement, avec l'appui des partenaires, organise des activités de riposte. Il s'agit notamment du démarrage de la vaccination depuis le 14 septembre, ciblant en priorité les prestataires de soins de l’Hôpital général de référence de Bulape. Déjà, quarante-huit infirmiers sur quatre-vingt-cinq ont été vaccinés. Il est à noter aussi la poursuite de l'acheminement du matériel de riposte dont les ambulances, des médicaments de réanimation, et des motos pour les déplacements des équipes.

Sur le terrain, les activités de surveillance, de recherche active des cas et d’investigation épidémiologique sont intensifiées. Par ailleurs, 45 000 doses additionnelles de vaccin sont attendues pour étendre la vaccination aux prestataires de première ligne, aux contacts ainsi qu’aux contacts des contacts, avec une stratégie élargie de vaccination géographique.

S'agissant de mpox (variole du singe) à la semaine 36, la RDC a enregistré 630 cas, avec une tendance générale à la baisse. Les foyers actifs sont désormais localisés principalement dans trois provinces, à savoir Sankuru, Haut-Uélé et Bas-Uélé. Quelques mesures de contigence de la maladie sont de mise, en l'occurence l'intensification des activités de réponse dans les foyers actifs (prise en charge, vaccination, sensibilisation communautaire); la mise en œuvre d’un plan de transition pour intégrer progressivement la prise en charge du mpox dans les services de santé de routine. L'objectif de ces mesures est la désactivation progressive de l’urgence sanitaire dans un délai de deux mois, sous réserve de l’évolution favorable de la situation.

Quant à la situation contre le choléra, elle demeure préoccupante bien qu’en amélioration. À la semaine 36, 1 160 cas ont été enregistrés, soit une baisse de près de 18 % par rapport à la semaine 35. Les zones de santé les plus touchées demeurent celles du Maniema et certaines zones d’accès difficile dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où l’insécurité limite l’intervention des équipes. Les mesures en cours comprennent l'organisation d'une campagne de vaccination prévue dans dix zones de santé prioritaires; le renforcement de la prise en charge et de la surveillance épidémiologique afin d'obtenir une réduction significative de la transmission d’ici à la fin novembre.

Le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, en collaboration avec ses partenaires, reste mobilisé pour contenir ces épidémies et protéger la population. Les efforts conjoints de surveillance, de vaccination et de prise en charge permettront de réduire la propagation des maladies et de renforcer la résilience du système de santé congolais.

Blandine Lusimana

Notification: 

Non