Ebola en RDC : l’OMS déploie les vaccins en urgence face à la progression de l’épidémieMercredi 17 Septembre 2025 - 9:25 Alors que le nombre de cas suspects d’Ebola grimpe en flèche dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) accélère la riposte vaccinale pour contenir cette épidémie à fort potentiel régional. Depuis le 4 septembre, la province du Kasaï est officiellement en état d’alerte sanitaire. Le ministre congolais de la Santé, Samuel Roger Kamba, a confirmé la détection d’une nouvelle épidémie d’Ebola, rapidement validée par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. En une semaine, le nombre de cas suspects est passé de 28 à 68, avec une extension géographique de deux à quatre districts. Seize décès ont été enregistrés, contre quinze la semaine précédente, signalant une progression lente mais continue. Vaccination ciblée : priorité aux soignants et cas contacts Face à la recrudescence, l’OMS a démarré le 16 septembre une campagne de vaccination d’urgence, centrée sur les professionnels de santé et les contacts directs des cas confirmés. 400 doses sur les 2 000 disponibles ont été acheminées à Bulape, épicentre de la flambée épidémique. « Nous devons agir vite pour casser la chaîne de transmission, avant que la situation ne devienne incontrôlable », a déclaré Patrick Otim, responsable régional de l’OMS. Il ajoute que le risque de propagation transfrontalière vers l’Angola est modéré, mais réel. En soutien, le Groupe international de coordination pour l’approvisionnement en vaccins a approuvé l'envoi de 45 000 doses supplémentaires, marquant une montée en puissance du dispositif d’endiguement. Une épidémie sous surveillance régionale La région du Kasaï, historiquement fragile, est confrontée à une combinaison de vulnérabilités sanitaires, sécuritaires et logistiques. L’infrastructure de santé y reste précaire, rendant l’accès aux soins difficile et la surveillance épidémiologique peu fiable. Dans un contexte de mobilité transfrontalière fluide, notamment vers l’Angola, et alors que plusieurs zones restent inaccessibles aux équipes médicales pour des raisons de sécurité, la communauté internationale suit de près la situation. Noël Ndong Notification:Non |