Bande dessinée : Barly et Kash font honneur à leur réputation

Mercredi 17 Septembre 2025 - 17:55

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Déjà publiés par les éditions Glénat et Joker, les dessinateurs de renommée internationale ont dédicacé, avec une réelle dextérité, plusieurs exemplaires de leurs albums respectifs jusqu’à la tombée de la nuit du 14 septembre, au bord de la piscine extérieure d'un hôtel de Kinshasa.

 

1 : Barly Baruti fait une dédicace à l’aquarelle au Memling / AdiacBarly Baruti et Kash Thembo ont passé trois heures à dédicacer leurs albums respectifs dimanche à Kinshasa. Le duo a tenu parole et n’a pas fait les choses à moitié. En effet, ses deux trousses sur la table avec tout l’attirail nécessaire, le premier ne s’imposait aucune limite quant à l’usage de son matériel : pastel, porte-mine, feutre ou pinceau, tout y passait selon son envie. Le Courrier de Kinshasa l’a questionné sur la large gamme utilisée pour l’occasion. « J’ai travaillé avec des aquarelles parce qu’il n’est pas bon de toujours servir la même sauce à chaque fois », a-t-il expliqué, le pinceau à la main. Cela tenait aussi à l’atmosphère accueillante du cadre qui se prêtait à la fantaisie à en croire le dessinateur. « Nous étions beaucoup plus détendus que la dernière fois, j’avais du plaisir à converser avec les gens et à utiliser d’autres matériels. J’ai trouvé l’ambiance plus conviviale ici que la séance précédente », a-t-il laissé entendre.

Du reste, Barly a relevé lors de cette rencontre qu’au-delà des lecteurs avertis, « la plupart dans le public trouvent assez exceptionnel que des gens s’intéressent à la bande dessinée, c’est quasiment une curiosité pour eux. Mais de notre côté, c’est une manière de la vulgariser, leur faire comprendre qu’elle a son sens et n’est pas un média élitiste. C’est populaire et cela doit le devenir effectivement ». Dès lors, le but initial des séances de dédicaces n’est pas tant de vendre mais plutôt, a-t-il renchéri, « de préparer notre clientèle et notre public. Il est donc très important d’être en contact avec le public, nous en avons besoin ».

Un collector dédicacé

En outre, a constaté le dessinateur : « Jusque-là, ce sont les adultes, les parents qui entraînent les enfants et à leur arrivée, ce sont ces derniers qui se sentent plus concernés. C’est intéressant de voir à chaque fois les enfants formuler des demandes, nous leur apprenons alors des petits trucs pour dessiner une chose ou une autre. Cela crée une sorte d’ambiance familiale, c’est du reste ce rapport intergénérationnel que nous recherchons, c’est du pain béni ». Et d’ajouter : « Autant c’était bon pour nous, autant nous avons créé une ouverture en ramenant une nouvelle clientèle. C’était notre public, il n’est pas habitué à venir ici mais est prêt à le refaire, ce n’est pas une moindre chose ».2 : Une lectrice filmant Kash dédicaçant La Dixième symphonie / Adiac

Maniant le crayon avec sa dextérité habituelle, Kash savourait le moment car ''La Dixième symphonie''proposée en dédicace est désormais un collector dont il a récupéré les derniers exemplaires. Au départ, il s’agit de « l’album Vanity sorti en deux tomes aux Editions Joker qui après épuisement du premier tirage, avait jugé utile de continuer à les vendre en condensant les deux en un volume », a-t-il affirmé. Il a poursuivi : « Je les croyais complètement épuisés, il en restait cinq et ils partent comme des petits pains. Etant donné que mon éditeur a été racheté, ce sont des collectors ! “La Dixième symphonie“ ne sera pas rééditée sauf si je le fais moi-même car j’en ai gardé les droits ». Dans la pensée du dessinateur, « C’était un plaisir de la représenter au public » et ce devrait l’être aussi pour ceux qui se sont offert un des derniers exemplaires, a-t-il pensé.

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1-Barly Baruti fait une dédicace à l’aquarelle / Adiac 2- Une lectrice filmant Kash dédicaçant "La Dixième symphonie" / Adiac

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