Changement climatique : améliorer les conditions agricoles des populations vulnérables

Jeudi 18 Septembre 2025 - 18:14

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Le programme alimentaire mondial (PAM), en collaboration avec le ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a organisé, le 18 septembre, à Brazzaville un atelier de restitution relatif au « diagnostic sur la vulnérabilité et la résilience des cultures et savoirs endogènes pour une solution d’adaptation au changement climatique ».

Conduite par le centre Africain d’études et de la recherche pour le développement dans le cadre du projet « Renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques » financé par le Fonds d’Adaptation, cette étude vise à améliorer la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique des communautés vulnérables vivant dans 124 villages des départements de la Bouenza, la Likouala et la Sangha, en se basant sur les pratiques agricoles traditionnelles telles que la culture de soja, du manioc, de l’arachide, du maïs et la banane.

« Cet atelier vise à créer un espace d’échange et de reconstruction autour des résultats de l’étude afin d’enrichir les analyses et d’identifier collectivement des pistes d’action pertinentes pour renforcer la résilience des communautés dans les zones civiles », a indiqué la représentante du directeur du PAM au Congo, Estelle Nikiema.

Ce rapport démontre que ces zones sont exposées à un risque climatique élevé et ont un statut socio-économique médiocre, ce qui dénote une vulnérabilité chronique. En effet, selon les statistiques moyennes de chaque département, la Likouala est confrontée à une variabilité hydrique importante. Un appui technique prenant en compte les dynamiques locales permettrait de renforcer significativement la résilience des communautés rurales

La Sangha, quant à elle, combine des opportunités agricoles forestières et des contraintes liées à l’isolement et à l’instabilité climatique. L’activation des savoirs endogènes alliée à un appui technique communautaire permettrait d’assurer une meilleure sécurité locale.

Le département de la Bouenza, par contre, présente un fort potentiel de résilience face au changement climatique, grâce à la richesse de ses pratiques agricoles et son accès aux marchés. La consolidation de ses savoirs endogènes et l’amélioration de l’accès aux technologies durables sont essentielles.

Cette comparaison met en évidence la nécessité de renforcer les investissements ciblés dans les infrastructures agricoles, la formation des producteurs et l’accès aux intrants pour améliorer durablement les performances agricoles.

« Face à ces défis, il devient indispensable de s’appuyer non seulement sur des approches scientifiques et techniques, mais aussi et surtout sur les savoirs et pratiques qui ont permis à nos communautés de vivre en harmonie pendant des générations », a déclaré la directrice générale du développement durable, Olga Rosine Ossombi.

 

Jean Pascal Mongo-Slyhm

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier de restitution

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