Développement économique : renforcer davantage la gestion de la trésorerieMardi 23 Septembre 2025 - 18:27 La Banque mondiale (BM) a présenté, le 23 septembre à Brazzaville, la 12e édition du rapport de suivi de la situation économique et financière de la République du Congo. Un exercice qui offre une opportunité d’échange et de réflexion sur les enjeux majeurs qui sous-tendent le développement économique du pays.
Dans sa première partie, le document analyse les évolutions macroéconomiques de l’année 2024 et présente les perspectives pour la période 2025-2026. La seconde partie expose, quant à elle, les résultats d’une évaluation approfondie du capital naturel, humain, physique et financier du pays, offrant ainsi une vision globale et intégrée de la richesse nationale. De manière générale, il ressort que l’économie congolaise a poursuivi sa reprise progressive en 2024 (2,6%), portée principalement par le dynamisme des secteurs non pétroliers. Toutefois, cette reprise demeure modeste, souligne le rapport. S’agissant des finances publiques, l'on note les efforts consentis par le gouvernement pour mobiliser davantage des recettes fiscales hors pétrole. En outre, des préoccupations subsistent quant aux éventuels retards dans la mise en œuvre des réformes structurelles et l’exacerbation des tensions de trésorerie. Face à ces défis, le rapport recommande la mise en œuvre des mesures à court terme visant à renforcer la gestion de la dette et de la trésorerie. Certaines réformes inscrites dans le cadre de l’assistance technique de la Banque ont pour objectifs d’améliorer la visibilité du gouvernement sur les prévisions de la trésorerie afin de réduire l’accumulation des arriérés de paiement, tant internes qu’externes. « Ces efforts sont essentiels pour permettre au Congo de sortir de la situation de surendettement qui constitue un défi majeur pour le pays. Les mesures à long terme sont préconisées pour renforcer le capital humain à améliorer la gouvernance, dans le but de diversifier l’économie et de soutenir une croissance inclusive et durable », a souligné le directeur de Division de la BM. Par ailleurs, le rapport présente également les résultats d’une comptabilisation innovante du stock de capital national. Une démarche qui, selon la BM, revêt une importance capitale, car la mesure de la richesse d’une nation complémentaire au produit intérieur brut offre une perspective au capital nécessaire à la croissance future et à la pérennité de celle-ci. « Je tiens à réitérer l’engagement indéfectible de la BM à accompagner le Congo dans la poursuite de ses efforts pour soutenir une croissance génératrice d’opportunités d’emploi pour la jeunesse congolaise », a assuré Cheik Fantamady Kanté. Patronnant la cérémonie d’ouverture de cette douzième édition, le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé? a déclaré : « Le thème de cet atelier est d’actualisé dans la sous-région de manière générale mais dans notre pays en particulier où le processus de notre développement économique et social est confronté à des défis majeurs, nécessitant une meilleure gouvernance économique en vue d’accroître non seulement le niveau de vie, mais aussi la qualité de vie de notre population ». « Quand le taux de croissance de l’économie est inférieur à celui de la population, c’est très compliqué pour améliorer la situation. On le sait très bien et on va se battre pour inverser la tendance et atteindre le vrai niveau de croissance que devra avoir un pays », a conclu le ministre de l’Economie, gouverneur de la BM pour le Congo. Signalons que la présidente du Conseil économique, social et environnemental, Emilienne Raoul, a pris part à ces travaux. Lopelle Mboussa Gassia Légendes et crédits photo :La photo de famille des participants à la présentation du rapport / Adiac Notification:Non |