| Interview. Ruth Ma-Conscience : « Nous encourageons les jeunes à apprendre et entreprendre »Jeudi 30 Octobre 2025 - 18:28 La conférence Jeune chrétien entrepreneur (JCE) a organisé la deuxième édition de la journée portes ouvertes placée sur le thème « Entreprendre pour sortir de la précarité », à l’église des Assemblées de Dieu du Congo (ADC) de Brazzaville. Une rencontre qui a permis aux participants de montrer aux yeux du monde qu’un chrétien ne doit pas tout attendre du ciel, mais doit avoir une foi active. La coordinatrice de ce rendez-vous, Ruth Ma-Conscience, apporte ainsi une innovation. Elle nous en parle. 
 
 
 Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Vous avez organisé un séminaire sur l’entrepreneuriat des jeunes chrétiens. Peut-on en avoir une idée ? Ruth Ma-Conscience (R.M.C.) : Avant de tout mettre dans le bain, il faut savoir que nous sommes JCE, Jeunes chrétiens entrepreneurs. Une association pas seulement ouverte aux chrétiens mais à toute personne qui souhaite entreprendre et qui a des valeurs. Donc, JCE prône beaucoup plus les valeurs que nous avons. Vous pouvez être boudhiste, musulman mais nous avons des valeurs que nous chérissons. Nous étions à la deuxième édition de JCE dont le thème a été « Entreprendre pour sortir de la précarité ». Nous encourageons les jeunes à apprendre, à entreprendre et surtout à se lancer dans l’entrepreneuriat. L.D.B.C. : Quelles sont alors ces valeurs que vous prônez ? R.M.C. : Les valeurs que nous prônons au sein de Gail et non de la JCE, parce qu’avant tout c’est l’association Génération apôtre Itoua-Lucien (GAIL) qui travaille avec ses partenaires. Nous prônons donc la patience, la fidélité et l’intégrité. Et l’intégrité c’est faire des choses exactes, conformément à sa propre volonté en gardant des bonnes valeurs. L.D.B.C. : Vous êtes à votre deuxième édition. Est-ce que la précédente a donné ses fruits ? R.M.C. : Effectivement, elle a donné les résultats escomptés. Nous étions à la Chapelle Pérez international qui se trouve à Ouenzé où nous étions accueillis par le révérend pasteur Nicolas Sala. Nous avions des stands merveilleux aussi bien les uns et les autres. Au sortir de là, nous avons eu des jeunes qui peuvent se dire qu’ils ont appris quelque chose grâce à JCE. Ces jeunes-là, nous les soutenons depuis l’année dernière et à cette édition aussi. L.D.B.C. : Nous remarquons que la plupart des jeunes chrétiens sont oisifs. Vous apportez là une innovation ? R.M.C.: Oui, c’est simplement parce que nous insistons sur des valeurs. C’est vrai qu’être chrétien ne se vit pas, mais l’être se constate. Ce, en prônons juste nos valeurs. Surtout de ne pas se compromettre, parce que l’entrepreneuriat c’est surtout sortir de sa vision. Lorsqu’on intègre les valeurs que l’association Gail prône, on veille à ne pas faire du copier-coller de ce que font les autres. L.D.B.C. : A côté de cette édition, vous avez également prévu une exposition des produits divers fabriqués par des chrétiens. Quel est le message que vous vouliez faire passer à cette occasion ? R.M.C. : Cette exposition c’est en termes du réseautage. Nous avons pensé créer des journées portes ouvertes. Nous le voyons avec les écoles quand il s’agit des orientations scolaires. Cela nous permet de mettre en avant ces exposants. Nous leur disons que vous êtes chrétiens mais vous n’arrivez pas à décoller. Nous, en tant qu’un réseau de chrétiens qui a des valeurs, nous pouvons nous soutenir à avancer et à émerger. Tout cela afin de les booster à entreprendre, surtout à maintenir leurs valeurs. L.D.B.C. : Quelles ont été les thématiques de la rencontre ? R.M.C. : Pour ce qui est des thématiques, elles en étaient propres à chaque panel. Nous ne pouvions pas imposer un thème à un panel. Nous avions un thème général : "Entreprendre pour sortir de la pauvreté". Et la suite leur revenait. Car en une demi-journée, nous ne pouvions pas tout exposer. Raison pour laquelle nous avons pris les numéros de ces personnes pour les suivre après en organisant surtout des master classes afin de consolider ce qu’ils viennent de recevoir. L.D.B.C. : Pour finir, un mot sur GAIL ? R.M.C. : GAIL, c’est la Génération apôtre Itoua-Lucien. C’est une association qui œuvre pour des valeurs et des jeunes filles mères. Nous mettons aussi un accent sur l’enfance. Voilà pourquoi nous descendons dans des écoles pour évoquer des sujets relatifs à la délinquance juvénile, à la santé mentale et surtout à l’enseignement scolaire. Elle est, pour faire simple, un cocooning pour les jeunes filles mères à s’épanouir dans leur environnement tout en réapprenant à s’aimer soi-même face à toutes les difficultés. Propos recueillis par Achille Tchikabaka Légendes et crédits photo :Ruth Ma-Conscience, coordinatrice de l'événement / DR Notification:Non | 
















