50 mois de pensions impayées : les retraités de la CRF sollicitent l’arbitrage du SénatSamedi 8 Novembre 2025 - 16:38 Accumulant cinquante mois de pensions impayées, les retraités de la Caisse de retraite de fonctionnaires (CRF) ont sollicité le 7 novembre à Brazzaville, l’implication du président du Sénat, Pierre Ngolo, pour qu’au moins trois mois leur soient versés.
« Si nous partons de 2016 jusqu'à 2021, cela fait 45 mois de pensions impayées, en 2024 deux mois et 2025 trois mois, ce qui fait un total de 50 mois de pensions impayées. Le président du Sénat nous a donné conseil, nous invitant à chercher plutôt les voies pacifiques. Mais pour chercher de voies pacifiques, il faudrait que le gouvernement nous écoute, parce qu’en 2024 et 2025, nous sommes à cinq mois d’impayées, quel est ce ventre du Congolais qui peut faire 5 mois sans manger ? », s’est interrogé le président de l’UDIR/CRF, Eugène Bakoula, devant la presse. Comptant sur l’appui et l’accompagnement du Sénat, les retraités de la CRF attendent du budget de l'Etat, exercice 2026, l’inscription d’un amendement instituant le chapitre intitulé « paiement de pensions. » « Sous le ministre Andely, il y avait une ligne budgétaire que ses successeurs ont écarté dans les budgets 2024 et 2025. Cette ligne s'appelait complément retraite. Nous voulons qu’on reconduise cette ligne pendant qu'on est en train d'examiner le budget », a plaidé le président de l’UDIR/CRF. En effet, ces différentes organisations syndicales qui projetaient d’observer un sit-in le 17 novembre prochain, semblent désormais privilégier la voie du dialogue. « Le président du Sénat nous a donné de sages conseils et nous lui avons demandé de nous accompagner jusqu’à ce que le gouvernement nous ouvre ses portes », a conclu Eugène Bakoula. En véritable modérateur de la République, Pierre Ngolo a rassuré cette délégation qu’elle va travailler avec la commission économie et finances du Sénat pour voir ce qui pourrait être rattraper dans le cadre du budget de l’Etat en cours d’examen au niveau des deux chambres du Parlement. Appelant les syndicalistes à la cohésion et à l’unité, il a rappelé que le pays traversait actuellement une situation économique et financière assez difficile. Selon lui, les problèmes que connaissent les retraités de la CRF sont également observés dans d’autres institutions dont le Parlement et les ministères, à la seule différence que cette catégorie sociale est vulnérable. « Votre situation est toute particulière parce que vous êtes des gens d’un certain âge, déjà un peu entamés, il faut quand même un certain traitement, un certain souci, on doit faire l'effort. Donc essayons de rester sereins, si les sages allument le feu, je ne sais pas qu'est-ce qu'on attend des enfants. Nous savons, nous gérons une situation difficile, nous devons tous faire que nous sortions de cette situation en imposant une certaine discipline. Une fois qu'on est sorti de là, il faut qu’on tire les enseignements », a déclaré Pierre Ngolo qui a par ailleurs exhorté les retraités à être à la hauteur pour éviter des actions hasardeuses de nature à casser le climat de paix et de sérénité dans le pays. Notons qu’en toquant à la porte du Sénat, les retraités de la CRF n’ont pas oublié de chemin car le 29 novembre 2021, ils avaient échangé avec le bureau du Sénat, remettant en cause le projet de loi de finances, exercice 2022 qui avait inscrit 49, 853 milliards pour le paiement des pensions alors qu’il en fallait 133 milliards FCFA. Une démarche payante parce que les douze mois de l’année 2022 avaient été payés sans interruption. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les syndicalistes répondant aux questions de la presse; Pierre Ngolo présidant la séance de travail/DR Notification:Non |


Issus de la Fédération des associations des retraités (FAR), de l’Union pour la défense des intérêts des retraités (UDIR) et la Coordination nationale des associations des retraités (CNAR)/CRF, quinze syndicalistes ont présenté au président de la chambre haute du Parlement leurs revendications. Il s’agit, entre autres, du paiement d’au moins trois mois sur cinquante, la valorisation des pensions au point d’indice 300, la révision des situations administratives et les rencontres avec le Premier ministre, le ministre des Finances ainsi que celui de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale.








