Congo-Brazzaville : l’activité économique s’est améliorée au 3e trimestre 2025

Mardi 9 Décembre 2025 - 16:41

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Le Comité national économique et financier du Congo (CNEF), instance interne de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), a tenu, le 8 décembre à Brazzaville, sa dernière session annuelle pour examiner la situation économique au sein de l’espace communautaire. Concernant le Congo, il ressort que l’activité économique s’est bien comportée au titre du troisième trimestre 2025.

La dernière session annuelle du CNEF a été présidée par le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka. Comme d’habitude, elle a permis aux membres de cet organe de statuer sur la situation macroéconomique de l’espace BEAC pour bien faire les projections.

Parlant du Congo, le CNEF a noté que l’activité économique s’est nettement améliorée au cours de ce dernier trimestre 2025, grace à la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier, mais aussi à la bonne tenue du secteur hors pétrole. A cause de cette avancée, confirme le CNEF, l’activité économique devrait se consolider en 2025, avec un taux de croissance du produit intérieur brut réel qui se situerait à +2, 8%, contre 1,5% en 2024.

Sur le front des prix, poursuit le CNEF, l’inflation devrait demeurer proche de la norme communautaire de 3,0%, contre 3,1% en 2024, en lien avec la hausse des prix de certains produits alimentaires et les perturbations dans la desserte en électricité.

Examinant les différents modes de financement de l’économie congolaise, les experts de la BEAC ont relevé une augmentation de 27,9% de l’encours des crédits bruts accordés par les banques à 1.816, 4 milliards FCFA au 31 août 2025 et une hausse des créances en souffrance de 15,7% à 264,8 milliards FCFA. A fin août 2025, en glissement annuel, les activités du Congo sur le marché se sont caractérisées par une hausse de 4,7% des besoins exprimés et de 12,1% de l’encours à 2.659, 3 milliards FCFA.

Sur le plan sous-régional, d’après la BEAC, l’indice composite des activités économiques a progressé de 6,7% en glissement annuel, après une hausse de 8,0% au trimestre précédent, et de 9,3% un an plus tôt. En moyenne annuelle, le taux d’inflation s’est établi à 2,8% en septembre 2025, contre 4,3% un an plus tôt. Pour l’année 2025, le taux de croissance du PIB s’établirait à 2,6%, contre 2,7% en 2024.

Au plan international, par contre, le CNEF a noté que la situation économique nationale est demeurée résiliente, malgré le climat d’incertitude lié à la politique commerciale protectionniste des Etats-Unis, et des tensions géopolitiques persistantes. Pour ce faire, le Fonds monétaire international, dans son édition « Les perspectives de l’économie mondiale », publiées en octobre 2025, a révisé à la hausse ses prévisions de croissance mondiale à 3,2% pour 2025 et 3,1% pour 2026. La dernière session annuelle du CNEF a connu la participation du ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration sous-régionale, Ludovic Ngatsé, du gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui,  et de plusieurs autres responsables des institutions bancaires sous-régionales.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les ministre Christian Yoka et Ludovic Ngatsé posant en groupe avec les membres du CNEF à la fin de la réunion/Adiac

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