Cemac : les États membres se dotent d’un système intégré d’information alimentaire

Mercredi 10 Décembre 2025 - 15:16

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Plus de soixante experts venus de la sous-région planchent, depuis le 8 décembre à Libreville (Gabon), sur l’élaboration des bilans alimentaires. Cette initiative régionale, soutenue par la Banque mondiale, vise à renforcer les capacités nationales et à doter la sous-région d’un système intégré d’information alimentaire.

 

L’atelier régional de formation sur la méthodologie d’élaboration des statistiques du bilan alimentaire, organisé du 8 au 12 décembre dans la capitale gabonaise, est piloté par la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Il est financé par la Banque mondiale, avec l’appui technique de l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (Afristat). La rencontre réunit des cadres des Instituts nationaux de statistique du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad, ainsi que plusieurs structures spécialisées communautaires.

Le bilan alimentaire, rappelons-le, constitue un outil stratégique d’aide à la décision. Il permet d’analyser les équilibres entre production, importations, exportations et consommation des produits alimentaires, tout en suivant les progrès accomplis en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’objectif de cet atelier est de renforcer les compétences des États membres dans l’application de la méthodologie onusienne d’élaboration du bilan alimentaire, notamment à travers l’utilisation de l’application Shiny-FBS. Durant ces cinq jours, les participants sont formés à la saisie, à la structuration et à la validation des données, et sont invités à partager leurs expériences nationales.

À l’ouverture des travaux, Madior Fall, représentant d’Afristat, a insisté sur les priorités de la rencontre. « Il s’agit de sensibiliser les parties prenantes sur la nécessité d’inscrire la compilation des bilans alimentaires comme un exercice annuel, à l’instar des comptes nationaux ; et de montrer que leur disponibilité aide à définir les politiques nationales et régionales pour assurer la sécurité alimentaire », a-t-il déclaré. Les organisateurs souhaitent également encourager le partage d’expériences en matière de production et de valorisation des bilans alimentaires.

Dans un contexte régional marqué par la volatilité des productions agricoles, la dépendance accrue aux importations et les effets du changement climatique, Nicolas Beyeme Nguema, Commissaire en charge du Département des politiques économiques, monétaire et financière de la Cemac, a rappelé l’importance de cet outil statistique. Selon lui, « les statistiques du bilan alimentaire constituent un instrument indispensable pour éclairer les décisions des autorités publiques et orienter les choix d’investissement des opérateurs économiques. Elles sont au cœur de la sécurité alimentaire et de la souveraineté alimentaire, deux enjeux stratégiques pour l’avenir de notre sous-région », a-t-il martelé.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les parties prenantes au bilan alimentaire/DR

Notification: 

Non