Santé publique : 20000 patients vivant avec le VIH courent le risque d’arrêt de traitement

Dimanche 14 Décembre 2025 - 9:40

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le Comité de coordination national (CCN) au Congo, spécialisé dans la gestion du Fonds mondial de lutte contre les maladies infectieuses (sida, tuberculose et le paludisme) sollicite l’achat des médicaments antirétroviraux, antituberculeux et antipaludéens par les autorités congolaises afin d'éviter l’arrêt du traitement des patients l’année prochaine.

Au total, 20000 patients vivant avec le VIH et 4000 patients tuberculeux n’auront pas de traitement en 2026, a alerté le comité lors de la cérémonie de restitution de la mission du Fonds mondial au Congo.

Le gestionnaire du portefeuille principal pour le Congo, Togo et le Bénin, Eplakessi Kouadjani, a souligné la présence des épidémies au Congo, l’augmentation du taux du VIH dont la couche la plus exposée sont les jeunes. Malgré les 100% du taux de traitement de tuberculose au Congo, les données soulignent 83000 décès.   

C’est ainsi qu’il a insisté sur le traitement de la mère et l’enfant, les financements de la santé ainsi que la mobilisation des ressources avec le secteur privé, les créanciers et bien d’autres. La présidente du CCN, Esmo Valérie Maba Moukassa, a félicité dans son mot de circonstance l’appui technique et financier du fonds mondial dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Grâce au plaidoyer soutenu de l’équipe pays du fonds mondial, le Congo bénéficiait d’un don de 90 millions d’euros pour 2024 à 2026. Ces subventions ont permis d’atteindre des niveaux satisfaisants pour les indicateurs de santé relatifs aux trois pandémies », a rappelé Esmo Valérie Maba Moukassa.

Elle a invité ces membres à veiller à ce que cette progression ne soit pas interrompue car il leur est nécessaire de relayer cette information.  « Nous, représentant de la société civile, saisissons cette occasion pour lancer une alerte sur l’état de santé des congolais. Si notre appel n’est pas entendu et que les subventions du fonds mondial venaient à être réduites, nous serions contraints d’envisager des actions de mobilisation afin de faire valoir nos préoccupations », a-t-elle promise.

Le gestionnaire du Fonds mondial au Congo, Lionel Caruana a insisté de son côté sur la bonne gouvernance, la mobilisation des fonds pour 2027-2029 et le dépistage. En ce qui concerne les défis, ils portent sur la rupture de stocks, la prise en charge pédiatrique, l’élaboration du document stratégique et normative, le renforcement de capacité des gestionnaires de produits de santé.

En vue de lever ses obstacles, il est recommandé, entre autres, de renforcer la coordination et la surveillance régulier des stocks, l’harmonisation institutionnelle, la diffusion des outils et l’élaboration du plan de pérennisation des équipements.

 

Lydie Gisèle Oko

Notification: 

Non