Education nationale : le médiateur de la République prône le dialogue entre les enseignants et la tutelleJeudi 18 Décembre 2025 - 16:15 Le médiateur de la République, Valère Gabriel Eteka-Yemet, a dépêché le 17 décembre une équipe dans les ministères en charge de l'Enseignement général et technique, en vue de s'enquérir des revendications des enseignants, en particulier communautaires, qui menacent d'aller en grève dans les prochains jours si leurs mois impayés de bourses ne sont pas versés.
Parmi les revendications des enseignants figurent également le relèvement du point d’indice à 450 pour tout le personnel, l’augmentation du quota du recrutement à la fonction publique à 4000 ainsi que le rappel des soldes d'activité. La délégation du médiateur de la République a assuré aux enseignants que leur situation sera pris en compte par le gouvernement. « Le président de la République, partisan du dialogue, invite généralement toutes les parties à entretenir un dialogue, et le médiateur de la République est un organe de dialogue en réalité. Les enseignants doivent maintenir ce climat de dialogue et je pense que les deux ministères y sont favorables », a conclu Eugène Mbanzoulou, reçu au ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation par la directrice de cabinet, Régine Tchikaya-Oboa. Au ministère de l’Enseignement technique et professionnel, les enseignants reprochent, entre autres, la non-tenue des commissions administratives paritaires (CAP) et la fermeture du Collège d'enseignement technique féminin (CETF) 8-mars. Ici, la délégation a été écoutée avec attention par le directeur du cabinet du ministre de tutelle, Mamadou Kanté. « Nous allons les relancer. Ils portent également une part de responsabilité dans la tenue de cette commission parce qu’ils avaient traîné les pieds. Il y a 800 dossiers, certains seront hors-jeu inutilement. Tous ceux qui pourront, en janvier, déposer leurs dossiers, qu’ils le fassent », a conseillé le directeur de cabinet. Concernant le CETF 8-mars qui serait fermé, l'inspecteur David Anga a répondu qu’il s’agit juste d’une question d’incompréhension et de communication. « Le Collège d'enseignement technique féminin forme sur les arts ménagers qui sont des métiers devenus obsolètes et nous avons décidé de transformer ce collège en lycée professionnel d'économie sociale et professionnelle. Parce que les jeunes filles qui sortent de cet établissement n'ont aucun avenir, il n'y a pas de continuité pédagogique. Après l’obtention du Brevet d’études techniques en économie sociale familiale, elles ne font plus rien dans la vie », a-t-il expliqué. Après avoir rencontré les cadres des deux ministères, la délégation du médiateur de la République s'est estimée heureuse, affichant l’ambition de poursuivre ces échanges avec les différents départements ministériels concernés par la question spécifique et transversale. Les membres de la délégation ont, par ailleurs, promis de rendre fidèlement compte au médiateur de la République afin de trouver des solutions idoines. Notons que le médiateur de la République avait réussi, le 17 octobre dernier, à convaincre la coordination nationale de la Plateforme syndicale de l’éducation nationale de suspendre un avis de grève au niveau de ces deux sous-secteurs de l’enseignement quelques jours seulement après la rentrée scolaire 2025-2026.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Séance de travail au ministère de l'Enseignement général
La délégation reçue au ministère de l'Enseignement technique/DR Notification:Non |


Saisie de cette menace qui pèse lourd à quelques heures des congés de Noël, l’équipe du médiateur de la République, conduite par son conseiller juridique, Eugène Mbanzoulou, est allée s’enquérir de la situation à la source. « Nous avons travaillé largement sur la question, de bonnes avancées ont été faites et des perspectives seront données. Je pense que les enseignants devront prendre leur mal en patience et le médiateur de la République comprend les difficultés qu’ils rencontrent aujourd'hui. Les enseignants doivent également comprendre la situation du pays et prendre tous les tenants et les aboutissants pour aller vers un bonheur commun », a conseillé le chef de la délégation.








