Finances publiques : le budget de l’Etat, exercice 2026 arrêté à plus de 2 550 milliards FCFA

Lundi 29 Décembre 2025 - 9:47

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La loi de finances, exercice 2026, adoptée par les deux chambres du Parlement lors de la session budgétaire qui s’est clôturée le 23 décembre à Brazzaville, se chiffre à 2 550 540 000 000 FCFA en recettes et 2 270 167 000 000 FCFA en dépenses.    

Prévoyant, entre autres, le renforcement de l'unicité de caisse à travers la mise en œuvre du Compte unique du Trésor et de la fonction bancaire du Trésor, le budget de l’Etat de l’année prochaine dégage un excédent budgétaire de 280 373 000 000 FCFA et un déficit de trésorerie de 921 867 000 000 FCFA. Elaboré sur la base des orientations du Cadre budgétaire à moyen terme 2026-2028, il traduit, d’après le gouvernement, sa volonté de consolider les grands équilibres macroéconomiques, de dynamiser la croissance et l'emploi, notamment pour les jeunes, d'améliorer la qualité de la dépense publique, d'amplifier la baisse du niveau d'endettement et de renforcer la résilience de l'économie nationale face aux chocs externes.

Selon le ministre des Finances, du budget et du portefeuille public, Christian Yoka, la stratégie gouvernementale définie dans ce projet de loi de finances vise à assurer une gestion optimale des ressources de l'Etat, à renforcer la discipline budgétaire et à améliorer l'efficacité de la dépense publique. S'agissant des ressources de l'Etat, l'accent sera mis, a-t-il indiqué, sur l'amélioration du rendement des recettes fiscales, grâce à l'optimisation des recettes budgétaires issues des ressources naturelles, l'amélioration du recouvrement par la digitalisation des processus de collecte, la réduction des exonérations concernant les recettes fiscales et l'amélioration de la mobilisation des produits des participations par une meilleure application de la politique de dividendes du portefeuille public.

Concernant les dépenses, une attention particulière sera portée sur la qualité et l’efficience de la dépense publique, par la mise en œuvre des instruments de budgétisation en mode programme, et par l’amélioration de la gestion des investissements publics. Quant à la discipline budgétaire, la loi de finances s’inscrit dans une dynamique de consolidation des principes fondamentaux de gestions des finances publiques, notamment l’universalité budgétaire, l’unicité de caisse, la transparence et l’efficience de l’allocation des ressources publiques.

« Le projet de loi de finances exercice 2026 intègre également un volet crucial relatif à la réforme de la gestion de trésorerie, notamment à travers l’opérationnalisation du Compte unique du trésor. Dans une optique de rationalisation des liquidités publiques, les établissements publics administratifs et autres entités disposant de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, mais fortement adossés au financement de l’Etat, sont désormais appelés à domicilier leurs ressources au trésor public. Cette domiciliation systématique des fonds publics au Trésor va permettre une optimisation de la trésorerie de l’Etat, un meilleur suivi des flux financiers publics, une plus grande transparence dans la gestion des comptes publics », peut-on lire dans les rapports de la commission économie et finances du Sénat.

Parfait Wilfried Douniama

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