Patrimoine : les royaumes Loango et Téké scellent un cadre de concertation

Jeudi 31 Juillet 2014 - 17:15

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La signature de la Charte de concertation qui met en place le Conseil interoyal de concertation des royaumes du Congo (CIRC) a eu lieu le 30 Juillet à Bilala, au village Diosso, sous-préfecture de Loango dans le département du Kouilou, en présence de Moe Makosso IV, roi de Loango

Le cadre de concertation regroupant les deux cours royales de Loango et Téké a été mis en place dans le souci de promouvoir et de défendre le précieux patrimoine de notre civilisation. Organe à but non lucratif et apolitique, il permet de renforcer les liens de solidarité et de fraternité entre les royaumes existants puisque la Nation reconnait les institutions monarchiques que l’avènement de la République a préservées afin de pérenniser les valeurs traditionnelles dont elles sont porteuses.

Le CIRC a, entre autres objectifs, ceux de garantir et pérenniser les valeurs morales et traditionnelles, de renforcer les liens de solidarité et de fraternité entre les royaumes au niveau international et national dans le but de multiplier les échanges, de rassembler les royaumes du Congo, de réfléchir sur l’avenir des royaumes, de réagir sur les problèmes d’intérêts communs, de promouvoir et défendre notre patrimoine culturel, de porter les projets culturels et d’organiser des séminaires dans le but de faire connaître les royaumes du Congo. Les décisions prises par le Conseil doivent être entérinées par les deux cours royales.

Philippe Makouami, 1er vice-président de la Cour royale de Mbé, représentant du roi Téké, le Makoko Auguste Nguempio, après avoir évoqué les liens historiques, d’amitié et de solidarité qui existent entre les deux capitales royales, Mbé et Bwali, a exprimé sa gratitude au roi Moe Makosso IV, aux dignitaires et conseillers de Bwali pour leur hospitalité. Après avoir remercié les experts des deux cours pour le travail abattu, Moe Makosso IV les a exhortés à la même abnégation pour sa mise en œuvre. « L’existence réelle de ce cadre de réflexion apolitique va permettre de s’entendre mutuellement et d’aller de l’avant », a-t-il assuré.

Selon Justin Koumba,  le Mâ Mboma, 1er ministre du royaume de Loango, cet accord est un signal fort qui permet de savoir que les royaumes sont nécessaires pour la vie de notre société.

Sylvestre Ossiala, membre de la délégation de la Cour royale de Mbé, a renchéri : « La signature de cette Charte est un cadre de dialogue entre les deux royaumes existants au Congo pour raviver la flamme de la sagesse royale, et de l’éthique royale qui manque cruellement à la chose politique. Nous avons personnellement salué cette initiative pour laquelle nous souhaitons bon vent et longue durée parce qu’elle profite au Congo tout entier. Ce que l’on cultive ici, c’est l’intérêt national et non l’intérêt particulier. C’est un cadre de conseil, d’orientation ou moral comme il en existe sous d’autres cieux au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Cameroun par exemple. C’est ce retard qu’il fallait rattraper. »

Après le paraphe de la Charte à Bwali par Moe Makosso IV, roi de Loango, la mise en œuvre des engagements pris sera effective après la signature prochaine à Mbé, capitale du royaume Téké, de la dite Charte, par Makoko Auguste Nguempio, roi des Tékés.   

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Moe Makosso IV, roi de Loango Crédit photo"Adiac"