Ville-province de Kinshasa : l’autorité urbaine exhortée à se préoccuper du social de ses administrés

Jeudi 21 Août 2014 - 19:24

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Dans une pétition adressée au gouverneur André Kimbuta, la société civile de Kinshasa épingle les préoccupations majeures des Kinois en matière d’eau, d’électricité, d’assainissement, de transport et d’insécurité, et elle espère qu’une suite favorable lui sera réservée.  

La coordination de la société civile de Kinshasa, une plate-forme récemment créée dans l’unique objectif de défendre les intérêts des Kinois, entend œuvrer en partenariat direct avec le gouvernement provincial dont l’action requiert un accompagnement. C’est dans ce contexte qu’il faut situer la pétition adressée récemment au gouverneur de la ville, André Kimbuta Yango, dont le contenu avait été dévoilé au cours du point de presse tenu le 20 août. Loin de vouloir se substituer à l’autorité provinciale, cette structure de la société civile croit utile de recadrer l’action du gouvernorat à travers des recommandations idoines censées influer positivement sur la qualité de vie des Kinois.

Cette pétition gravite essentiellement autour des préoccupations majeures des Kinois dans le domaine social avec une emphase particulière sur les problèmes d’eau, d’électricité, de transport en commun et d’insécurité. L’eau et l’électricité qui font partie des ressources de premier ordre dans la vie de tout individu passent, en effet, pour des denrées rares dans plusieurs coins de la ville de Kinshasa, notamment dans les bas quartiers périphériques. Aucune perspective de doter ces entités des cabines de décharge électrique ou des robinets n’est envisagée alors que dans la politique de développement de la ville, cela passe pour une priorité. Au moment où « l’énergie pour tous » est en passe de devenir une réalité vivante en Afrique grâce à l’impulsion des États-Unis d’Amérique à la lumière du dernier sommet USA-Afrique, la RDC en général, et la ville de Kinshasa en particulier, continue de marquer le pas. D’où l’insécurité généralisée déplorée ces derniers temps dans la ville de Kinshasa, constate la société civile. Elle va plus loin et épingle les difficultés qu’éprouvent les kinois en matière de loyer nonobstant la grille tarifaire fixée par l’hôtel de ville concernant la garantie locative. Aussi exhorte-elle l’autorité urbaine à construire davantage, avec l'appui du gouvernement central, des logements sociaux en vue de permettre aux gagne-petit d’avoir des habitations décentes.

Toutefois, beaucoup reste encore à faire dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène au regard des montages d’immondices qui s’amoncellent dans certains quartiers de la ville sur fond de pollution de l’environnement. La société civile de Kinshasa exhorte également l’autorité urbaine à multiplier d’efforts de ce côté-là afin de préserver ses administrés des maladies des mains sales. Pour ce faire, la recette de la société civile de Kinshasa consiste en la construction des latrines publiques sur le long des principales artères tout en sensibilisant la population sur la nécessité de sauvegarder les règles élémentaires d’hygiène. À la société civile de Kinshasa, on est convaincu que cette pétition sera examinée avec attention par le gouverneur et qu’une suite favorable en termes d’exécution des recommandations qui y sont contenues sera donnée.

 

 

Alain Diasso