Centrafrique: les trois ministres Seleka exclus du mouvement

Mercredi 3 Septembre 2014 - 12:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après l’alliance des partis politiques, l’ex-rébellion Séléka a annoncé dans un communiqué le 31 août, la radiation dans ses rangs des trois ministres séléka nommés dans le gouvernement de Mahamat Kamoun. Il s’agit de Molibo Bachir Walidou de l’administration du territoire, Arnaud Djoubaye Abazem du transport et Mahamat Taib Yacoub, ministre délégué à l’élevage.   

Dans un communiqué de presse signé par Noureddine Adam, ancien ministre d’État et Premier vice-président  de l’ex-Séléka, le mouvement rebelle a annoncé l’exclusion définitive de tous ses membres nommés ministres dans le nouveau gouvernement de transition dirigé par Mahamat Kamoun. « Leur participation au gouvernement constitue une haute trahison et un non-respect des consignes données par la hiérarchie », indique le communiqué.

Par ailleurs, le numéro deux du mouvement séléka précise dans la note que le combat de son mouvement  ne se limite pas aux portefeuilles ministériels, mais à l’implantation de la paix en République centrafricaine par des projets de société pour la liberté, la démocratie et la prospérité d’un grand nombre de centrafricains.

Le communiqué souligne que la Séléka reste intransigeante sur le choix de Mahamat Kamoun, au poste de Premier ministre du gouvernement de la Transition. La Séléka signale aussi que sa réaction fait suite à son opposition dès la formation du gouvernement de transition début août. Officiellement, la coalition rebelle affirme n’avoir pas de représentants mandatés au sein du gouvernement. Même si la présidente de transition Catherine Samba-Panza soutient toujours le profil de son nouveau chef de Gouvernement avec des adjectifs de considération, Mahamat Kamoun fait l’objet de contestation.

Notons que parmi les trois ministres sanctionnés, seul Mahamat Taib Yacoub appartenait bel et bien à la Seleka ; les deux autres ministres faisaient davantage figure de compagnons de route. Au sein du gouvernement, il serait difficile d’envisager le retrait des ministres concernés. Mahamat Kamoun aura quant à lui, la peine de présenter son gouvernement comme inclusif.

Toutefois, l’on peut espérer à un possible  compromis politique, dès lors que Nouredine Adam a assuré que les leaders de la Séléka restent ouverts à toute négociation. « Nous sommes déterminés à trouver une solution politique juste, équitable et durable par la voie du dialogue et de la négociation avec toutes les forces vives de la nation », a-t- il indiqué.

Rappelons que le mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), membre de l’alliance des partis politiques du pays, a également suspendu le week-end dernier Jeannette Déthoua, actuelle ministre de la Réconciliation, de toute activité au sein du parti, pour avoir  refusé de quitter le gouvernement comme il le lui avait été demandé.

Tiras Andang et Fiacre Kombo (stagiaire)