Investissement : l'heure est aux projets africains

Jeudi 18 Septembre 2014 - 20:30

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Pour permettre aux pays de la sous-région de combler leurs besoins de financements, la Banque centrale organise depuis quelques temps un marché financier. Objectif : permettre aux États de solliciter également des crédits auprès des investisseurs privés. 

Cette demande a été formulée par la République gabonaise auprès des spécialistes en valeurs du trésor et des investisseurs institutionnels installés en République du Congo. Ces derniers sont invités à souscrire à l’emprunt obligataire lancé le 18 septembre par le ministre de l’Économie et de la prospective gabonais, Christophe Akagha-Mba.

En effet, leurs contributions permettront aux autorités gabonaises de réaliser les projets de construction des infrastructures routières, aéroportuaires, énergétiques et de télécommunications. « La mise en œuvre du plan stratégique Gabon émergent, nécessite d’importants besoins financiers auxquels le gouvernement s’efforce de répondre tout en préservant la stabilité macro-économique à travers une mobilisation des recettes budgétaires », indique, une note d’information de ce Programme. On peut aussi lire sur la même note que « La promotion d’un cadre attrayant pour les contrats de partenariat public-privé et le recours aux emprunts extérieurs et intérieurs dont les volumes sont rigoureusement contrôlés permettra de préserver la viabilité de la dette publique ».

Pour atteindre 50 milliards FCFA, montant de l’emprunt sollicité, le recouvrement se fera en deux phases au niveau de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) avec 25 milliards FCFA à couvrir courant ce mois de septembre. Les 25 milliards restants devraient l'être au mois de novembre prochain. S’agissant des intermédiaires agréés, les souscriptions en République du Congo se feront auprès des guichets du Crédit du Congo, une  des banques de la Cémac agréée comme spécialiste en valeurs du trésor. En outre, les intérêts ou coupons élevés à 5,3% seront payés au bénéficiaire tous les ans. Cependant, le remboursement des capitaux se fera à la dernière année, soit septembre 2017 pour la première émission, et en novembre de la même année pour la seconde émission. 

Rappelons que le Gabon est un pays à revenu intermédiaire. Au cours de ces cinq dernières années (2099-2013), sa croissance économique est restée soutenue grâce à la bonne tenue du secteur hors pétrole. Ses performances macro-économiques récentes sont imputables à la mise en œuvre d’un ambitieux programme d’investissements publics et à d’importantes réformes de la gouvernance financière fiscale.

Lopelle Mboussa Gassia