Secteur de l’hydraulique : l’offre énergétique du Congo encore insuffisante

Lundi 20 Octobre 2014 - 18:45

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La République du Congo a un potentiel hydroélectrique d’environ 14 000 MW. Actuellement, le gouvernement multiplie des efforts afin d’augmenter la capacité actuelle et améliorer l’offre en énergie. Pour atteindre les objectifs fixés, le Congo compte sur ses partenaires.

 

L’échange du 20 octobre entre le ministre de l’Énergie et de l’hydraulique, Henri Ossebi, et l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Congo, Stephanie Sullivan, a permis de passer en revue les opportunités du Congo en matière de ressources énergétiques.

« Nous avons obligation d’augmenter la puissance électrique du Congo car, elle est de 300 mégawatts et la demande à Pointe-Noire est telle que 600 mégawatts ne seraient pas assez. Ajouté à cela Sholet avec le Cameroun, Liouesso en cours de construction et d’autres projets. L’ensemble de ce bouquet fait que l’offre énergétique dans notre pays doit, dès à présent, être pensée, structurée et lancée pour que les efforts fournis par ailleurs au niveau de la distribution et du management puissent à terme permettre une meilleure régulation de l’électricité dans le pays », a résumé Henri Ossebi.

Abordant l’initiative récente du gouvernement américain, « Power Africa », Stephanie Sullivan  a promis intéresser le gouvernement et le secteur privé américains à investir au Congo. Power Africa a pour objectif d’aider le continent africain à augmenter le taux d’accès à l’électricité et à développer les capacités de production d’énergie dans les pays africains.

En termes de perspectives, à court terme, cette opportunité pourrait permettre aux Américains de venir s’enquérir de tout le potentiel hydroélectrique dont dispose le Congo pour constituer un dossier technique avec le Pool énergétique d’Afrique centrale et des pays de la sous-région, membre du PEAC, éligible à l’Africa Power. « Une substance solide qui va nous permettre d’être optimiste. L’interconnexion, c’est l’avenir, car elle minimise les coûts, permet une meilleure répartition des charges et sécurise le réseau d’électricité », a expliqué le ministre.

Le Congo a déjà épinglé le barrage de Sounda comme projet porteur. Depuis l’indépendance, ce projet n’a jamais été lancé alors qu’il pourrait fournir 1000 mégawatts de plus. S’agissant de l’hydraulique, l’ambassadeur américain a exprimé sa satisfaction sur la manière dont est réalisé le projet "Eau  pour tous" par la société Asperbras.

Au rythme où ce projet avance, on peut estimer que plus de 60% de la population congolaise auront accès à l’eau potable d’ici à la fin de 2015.

Stephanie Sullivan a encouragé le gouvernement à communiquer afin de rassurer les Congolais sur les efforts engagés. Elle a fait allusion aux perturbations actuelles dans la fourniture d’électricité à cause de la révision technique de la deuxième turbine de la Centrale à gaz de Pointe-Noire.

 

Nancy France Loutoumba