Littérature : Alima Madina signe « La voix d’une femme qui espère »Jeudi 20 Novembre 2014 - 17:15 Ce recueil préfacé par Omer Massoumou retrace la tristesse et l’espérance d’une jeune femme, Lili, qui, à sa première maternité, a accouché un albinos : Néné.
L’accouchement de Lili a paniqué la sage-femme principale qui téléphone au médecin de venir voir l’enfant albinos. Et quand la jeune femme lui demande : "Qu’a-t-il ? " La sage-femme lui répond d'un ton sec, décourageant et mêlé de mépris. Le médecin arrive, l'air affolé... Allongée sur son lit d’hôpital, Lili veut à tout prix savoir ce qui se passe malgré la petite opération chirurgicale qu’elle a subie. Après avoir parcouru la fiche d’hospitalisation, le médecin s'étonne et demande à l’accoucheuse : "Pourquoi dramatises-tu ainsi les choses ? " Et de donner son opinion : « J’ai cru que cette femme a fait un monstre, cet enfant est bien portant, est-ce sa couleur qui t’effraie ? Certainement cette jeune femme est l’épouse d’un bon Blanc.» La sage-femme inquiète, informe Lili que le bébé est un albinos. Les yeux de Lili s’inondent des larmes, le médecin la calme : "Pourquoi pleures- tu, ce n’est pas un crime, ton enfant est très viable, beau et séduisant" La jeune femme regarde curieusement son fils et l’admire : « Il est beau, il ressemble à un véritable petit Blanc, seule sa chevelure dévoile sa véritable nature ». Depuis, tout le monde l’incrimine. Personne ne touche à son bébé. Seules ses cousines viennent jeter un coup d’œil fugitif sur l’enfant. Aucune de ces personnes ne comprennent sa souffrance. Même son mari, Gladys, qui a fini par la répudier. La couleur de Néné a subitement effacé l’amour qui existe entre les deux. Face à cette double épreuve, la jeune femme décide de relever le défi. « Nous ne le tuons pas, il ne mourra pas, qu’a-t-il fait pour mourir dans les flammes d’un feu ardent ? A-t-il choisi volontairement sa couleur ? »
Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo: la couverture du roman" la voix d'une femme qui espère" |