Vie des partis : l’U.PA.D.S appelle au respect de la Constitution

Vendredi 19 Décembre 2014 - 12:00

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Ouvrant les travaux de la deuxième session du conseil national de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (U.PA.D.S), le premier secrétaire de ce parti, Pascal Tsaty-Mabiala, a une fois de plus appelé au respect des règles constitutionnelles au moment où le débat politique prend de l'ampleur.

Après avoir peint le contexte  international  marqué par de graves crises en Europe, au moyen orient et en Afrique, Pascal Tsaty- Mabiala est revenu sur les points saillants qui ont marqué 2014 qui s’achève avec  la publication des résultats du recensement administratif spécial, la tenue des  élections locales et l’installation des conseils exécutifs des communes et départements du pays.

Abordant ensuite les sujets de fond qui animent les débats dans certains milieux politiques, le premier secrétaire de l’U.PA.D.S  a rappelé les exigences  de son  parti sur certaines de questions : l’indépendance de la commission électorale, l’adaptation de la loi électorale, l’introduction de la biométrie et du bulletin unique. « Ces exigences sont les conditions d’une élection crédible que le Congo n’a plus organisée depuis celles de 1992 et 1993 », a-t-il déclaré ajoutant : « L’année 2015 qui précède 2016 doit être consacrée à la préparation de la prochaine élection présidentielle à laquelle le Congo ne peut échapper et le chef de l’État ne peut se présenter.» 

« Touche pas à ma constitution ! » 

Il a,  à cet effet rappelé à l’auditoire qu’à la lecture objective de la constitution de 2002, celle-ci ne prévoit pas de recours au peuple pour procéder au changement. Tout au plus,  a-t-il indiqué, à la révision des dispositions qui sont hors du champ des articles 57 et 185 même si la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par voix du suffrage universel ou par référendum. Il a ajouté qu’en se référant à l’article 86 de la loi fondamentale, celui-ci encadre le champ du référendum qui n’est strictement ouvert qu’à certaines matières au nombre desquelles : l’organisation des pouvoirs publics, les garanties des droits et libertés démocratiques, l’action économique et sociale de l’État et l’autorisation pour la ratification d’un traité. 

La situation économique et sociale du pays question interpelle aussi l'Upads. Pendant plus de dix ans, a souligné Tsaty-Mabiala, le quotidien des Congolais n’a guère changé. Et au moment où s’annonce une décrue des recettes pétrolières en raison de la contraction du marché, il est à craindre une situation encore plus dramatique, a-t-il renchéri.  Sur l’état de l’école congolaise, Tsaty-Mabiala a fait remarquer que celle-ci est au plus bas  au regard des enseignements dispensés. 

Pour terminer, Pascal Tsaty Mabiala a exhorté ses partisans d’aller au-delà de l’émotion et à donner de la cohérence à leurs  aspirations.

 

 

Photo : Pascal Tsaty-Mabiala à l’ouverture de la session.

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Pascal Tsaty-Mabiala à l'ouverture de la session