Match Congo-RDC : Jean-François Ndenguet met les fauteurs de trouble en garde

Vendredi 30 Janvier 2015 - 21:30

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Dans une communication faite le 30 janvier à Brazzaville, le directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet, a annoncé que cette composante de la force publique « sévira avec la dernière énergie qu’autorise l’Etat, pour mettre hors d’état de nuire, tous les délinquants »

En effet, les Diables rouges du Congo affrontent le 31 janvier à Bata, en Guinée Equatoriale, les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre du premier quart de finale de la 30e édition de la Coupe d’Afrique de Nations (CAN) de football. A quelques heures de cette rencontre tant attendue des deux rives du fleuve Congo, le sujet défraie la chronique dans tous les milieux, surtout du côté de Brazzaville où tout le monde croit presqu’à la qualification du onze national.

La direction générale de la police prévient déjà tout dérapage, au regard des actes inciviques constatés depuis le début de la compétition le 17 janvier, notamment après chaque match livré par les Congolais, peu importe le résultat. « Il s’agit d’une circonstance extrêmement sensible, depuis qu’il s’est installé dans les mœurs d’une jeunesse hystérique, la très mauvaise habitude de célébrer nos victoires ou nos matchs nuls de façon violente, explosive, par des vols, des casses de voitures, des destructions inacceptables d’infrastructures publiques, et même par des agressions physiques de personnes innocentes ayant eu le malheur de se trouver sur le passage de foules déchaînées », a expliqué Jean-François Ndenguet, ajoutant que la quarantaine de jeunes interpellés à Brazzaville seront déférés prochainement à la Maison d’arrêt.

Selon lui, des esprits malins, notamment « quelques politiciens véreux », ont commencé à agiter des réseaux de troublions, en faisant un dangereux amalgame entre la confrontation de football des deux Congo et l’opération « Mbata Ya Bakolo » qui est une action de souveraineté. Mbata Ya Bakolo n’a rien à avoir avec ce match de football de demain, prévient-il. « Le directeur général de la police sera particulièrement sévère envers tous ceux qui troubleront l’ordre public, en cas de défaite ou de victoire de notre pays, en cassant et en saccageant comme ils veulent en faire une habitude, en lançant des sortes de chasse aux sorcières aux paisibles ressortissants de la RDC installés dans notre pays », a-t-il mis en garde, précisant que la police sera sans pitié et que ces menaces sont valables aussi bien pour Brazzaville que pour Pointe-Noire ainsi que d’autres localités du pays.

Une défaite ne signifie pas la fin du monde

Rappelant le fair-play des Brésiliens après le cinglant 7-1 infligé à leur équipe nationale à domicile par l’Allemagne lors de la dernière Coupe du monde de football, le directeur général de la police a invité les Congolais à suivre ce bel exemple. Il s’agit pour Jean-François Ndenguet, d’une exceptionnelle leçon de fair-play, de fraternité et de  dignité humaine, car une défaite ne signifie pas la fin du monde.

En prévision du désordre qui pourrait surgir, il avait instruit le commandement de la direction générale de la police de mettre en place un plan d’urgence pour sécuriser au maximum des villes, notamment Brazzaville. « Ici, maintenant, ensemble, je voudrais voir, entendre, analyser, et évaluer le potentiel dissuasif et répressif contenu dans les mesures à prendre que le commandement a préconisées. Un seul mot d’ordre : efficacité absolue dans la prévention et la répression de tout acte de violence sur les personnes, et de déprédation ou de destruction des biens publics et d’autrui », attend Jean-François Ndenguet des commissaires d’arrondissement, de quartier et bien d’autres responsables de la police.

Des moyens roulants pour les unités d’intervention

En vue de maximiser les performances sur le terrain, en tous lieux et en toutes circonstances, Jean-François Ndenguet a remis au directeur départemental de la police de Brazzaville, le général Jacques Antoine Bouity, les contacts des sept véhicules de marque Toyota BJ et d’un Coaster bus, don des pouvoirs publics en faveur des unités d’intervention.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le général Jean-François Ndenguet pendant la communication; Jean-François Ndenguet remettant les contacts des véhicules à Jacques Antoine Bouity ; crédit photo Adiac