Energie : une mise à jour des données s’impose !

Mardi 3 Mars 2015 - 18:32

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Les acteurs du secteur de l’énergie ont souligné la nécessité d’actualiser les informations contenues dans le document du système d’information énergétique du Congo, (SCIE-Congo). Ils ont apporté des suggestions pour améliorer le document passé en revue, au cours du séminaire national SIE-Congo 2014, organisé par la direction générale de l’énergie, en partenariat avec l’Union Européenne et plusieurs autres partenaires multilatéraux.

La majorité des données contenues dans le document présenté,  retrace la période 2000-2012. Ce rapport comprend une présentation du secteur de l’énergie, un ensemble de données socio-économiques, le bilan énergétique détaillé pour l’année 2012, l’analyse des évolutions de consommation ainsi que celle de consommation d’énergie dans le secteur résidentiel par usage et équipement.

Du bilan, les informations statistiques se présentent comme suit : 2436 kilotonne d’équivalent pétrole en approvisionnement total ; 1750 Ktep de consommation finale totale. À ce sujet, la consommation finale au Congo est de 0,41 tep/habitant. 61% de la consommation finale totale provient de la biomasse (bois de feu et charbon de bois), 34% des produits pétroliers et 5% dans l’électricité.

De façon spécifique dans le secteur de l’électricité, le taux d’accès à l’électricité est de 27%, un pourcentage qui devrait interpeller tous les acteurs du secteur, afin de combler les attentes des populations en la matière. En effet, il ressort qu’il y a beaucoup de production (non quantifiable) mais moins de consommation. Un rapport de HSE-Montréal révèle que le Congo est le deuxième pays dans le monde a possédé un taux de perte d’électricité trop élevé.

Il ressort des différentes interventions que la consommation d'électricité n’est pas bien évaluée. Ceci, s’explique à travers les branchements frauduleux et aussi les agents de la Société nationale d’électricité (SNE) qui bénéficient d’une gratuité dans leur consommation. Cependant, ceux-ci ont déclaré plusieurs ménages et leur consommation d’énergie électrique n’est pas quantifiée. Un autre cas, certains agents de ladite société sont décédés mais leur nom figure toujours dans le registre de consommation. Les statistiques disponibles ressortent 2,8 abonnés pour un compteur d’où 71% de taux d’accès mais scientifiquement la réalité est de 27%.

Par ailleurs, le ministère de l’Energie dispose, depuis l’année passée, d’une analyse approfondie des consommations d’énergie du secteur des ménages. Ce dernier est le plus important secteur de consommation, avec plus de 60% des consommations finales.

Ce type d’analyse jette les bases d’une analyse prospective du secteur, en fournissant de bonnes estimations des consommations d’énergie par usage, équipement et type d’énergie.

Ainsi, l’équipe SIE-Congo s’estime satisfait de cette modélisation. Car il est dorénavant possible d’évaluer, de manière chiffrée, différentes mesures d’amélioration de l’efficience énergétique, de substitution de combustibles et d’énergies renouvelables.

Le projet SIE-Congo vise à mettre en place des systèmes d’information énergétique. Il est un outil d’aide à la décision, en vue d’une planification efficace. La SIE-Congo invite tous les acteurs du secteur de l’énergie à faciliter son équipe dans la collecte des données.

Notons que le projet a été lancé le 19 juin 2012 et le 21 mai 2013, la SIE-Congo avait présenté son premier rapport annuel qui était consacré à la présentation du bilan énergétique 2011. Le deuxième rapport a été présenté le 3 mars à Brazzaville, en présence du directeur de cabinet du ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Georges Roger Adzama, le coordonnateur SIE-Afrique, Philippe Constant, et de plusieurs autres invités.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

un groupe thématique durant le séminaire national, (Photo Adiac)