Exposition de Milan : l’Angola en rang de marche

C’est le 1er mai prochain que s’ouvre dans la capitale économique italienne, Milan, l’Exposition universelle. Les pays d’Afrique centrale y vont en force, car presque tous les Etats de la sous-région (à l’exception peut-être de la République centrafricaine qui a évoqué un moment une rétractation de son engagement vu les violences dans le pays) se sont inscrits et tiendront des pavillons au cours de cette manifestation. A l’instar du Congo, ils sont d’ailleurs parmi les tout-premiers à s’y être engagés, constituant aujourd’hui la majorité des participants africains eux-mêmes bien en force dans les 140 Etats déjà inscrits.

Pour donner, en quelque sorte, l’eau à la bouche aux millions de visiteurs attendus dans la capitale économique italienne, Luanda a installé vendredi à Roma-Fiumicino, l’aéroport international de Rome, une exposition qui est la synthèse de ce qui se verra grandeur nature à l’expo dans un mois. Les voyageurs du plus grand des aéroports italiens peuvent désormais voir ce que l’Angola est et ce qu’il entend montrer pour frapper les esprits et inciter à le choisir comme terre d’investissement.

Orgueilleux de ses ressources, de la diversité de son écosystème, de ses traditions culturelles et culturales, l’exposition montre plusieurs diapositives et échantillons vantant les opportunités de faire des affaires avec lui. Enormes richesses minérales, 58 millions d’hectares de terres pastorales et/ou cultivables, l’Angola veut souligner que les hommes et femmes d’affaires italiens et étrangers ont intérêt, au moins, à se faire une idée et à se lancer ensuite dans des projets de partenariat.

Il s’agit, affirme sa commissaire générale pour l’expo, la bien nommée Albina Assis Africano, de montrer les charmes d’un pays que les Italiens ne connaissent pas beaucoup. Pourtant, avec le Mozambique et la République du Congo, il fait partie des trois pays africains que le premier ministre Matteo Renzi donne en modèle et sur lesquels repose sa stratégie énergétique pour les 20 prochaines années. « L’expo montrera toutes les caractéristiques qui rendent l’Angola attrayant pour les investissements extérieurs », dit Mme Assis Africano en présentant l’exposition de Fiumicino.

« Nous voulons pré-annoncer une exposition de rappel non seulement pour les visiteurs du monde entier mais aussi pour les investisseurs à qui parviendra l’information et qui pourraient se sentir particulièrement intéressés par les potentialités des affaires en Angola », ajoute Madame la commissaire. Le pays va à Milan avec un slogan, une ambition: « alimentation et culture : éduquer pour innover » qui veut indiquer la volonté de diversification de l’économie angolaise que les décideurs ne veulent pas baser seulement sur les hydrocarbures pourtant capitales aujourd’hui.

Le maire de Rome Ignazio Marino; l’ambassadeur d’Angola en Italie, M. Florencio de Almeida ainsi que l’administrateur-délégué de l’aéroport de Rome Lorenzo Lo Presti ont pris part à l’inauguration de l’exposition de l’aéroport vendredi. Elle entre dans le cadre du projet « Rome vers l’expo de Milan ». Elle restera en place jusqu’au 12 avril. La manifestation n’est pas la première à se donner en avant-première de l’exposition universelle : d’autres pays comme la Côte d’Ivoire ont déjà offert aux voyageurs de Fiumicino un condensé de ce qui se présentera à Milan en mai prochain. On a pu y voir les dizaines de variétés d’ignames de ce pays ainsi que son produit-phare : le café.