Débat sur la Constitution: "L’Œil du peuple" prône le changement

Samedi 25 Avril 2015 - 18:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président de la plateforme des associations de la société civile « Œil du peuple »,  El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, a échangé le 25 avril avec la presse sur un thème « Le peuple congolais face à son destin». Au fond, la révision ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 a dominé cet échange.

El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka a rappelé qu’une cellule de réflexion a été mise en place au sein du mouvement depuis octobre 2013 avec la mission d’examiner la Constitution du 20 janvier 2002.

Il ressort de ce travail réalisé par la cellule plusieurs faiblesses constatées au niveau de la loi fondamentale. L'Oeil du peuple épingle entre autres aspects de trop ou manquants : le régime présidentiel, la durée et la limitation du mandat du président, la limitation du nombre des mandats des parlementaires, l’élection des maires, le pouvoir des notables et des chefs coutumiers et  l’incohérence sur l'âge limite du candidat au poste de Président. «La Constitution doit être changée pour corriger les faiblesses. L’hypothèse de changement de constitution sous la forme du régime actuel se justifie et se fonde sur le dysfonctionnent et l’incohérence de la forme actuelle d’organisation et de fonctionnement des institutions politiques mises en place par la Constitution du 20 janvier 2002, notamment dans les rapports entre l’exécutif et le législatif », a indiqué le conférencier.

En effet, poursuit El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, la cellule de réflexion a rédigé un projet d'une nouvelle constitution depuis 2013 et propose une démarche à suivre. Ce projet a été remis aux institutions de la République, aux formations politiques et aux associations depuis 2014.

Parmi les recommandations formulées, on note la convocation d’une concertation nationale citoyenne sur la supervision ou non du changement de la constitution actuelle en associant toutes les forces vives de la nation, la fixation des conditions de la transition et du changement de la constitution par une loi organique. Les interventions ont été focalisées sur l’absence des représentants des partis politiques à cette conférence de presse, la position de la communauté internationale sur le changement ou non de la constitution, la divergence d’opinions sur la question de la constitution et le dialogue national, etc.

« Le dialogue national est le seul espace pour examiner tous les problèmes de la Nation », a déclaré El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka. Signalons que le projet de la nouvelle constitution n'a pas été présenté aux journalistes présents à cette conférence.

 

 

                                          

Lydie Gisèle

Légendes et crédits photo : 

Bopaka animant la conférence (crédit-adiac)