Doing Business 2016 : les huit indicateurs qui changeront la donne

Jeudi 28 Mai 2015 - 18:15

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Annoncé pour octobre 2015, le prochain classement de la RDC dans le rapport de la Banque mondiale (BM) devrait être boosté par l’impact positif des réformes qui ont visé plusieurs indicateurs-clés dont la création d’entreprise, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, le règlement de l’insolvabilité et le paiement des taxes et impôts.

Le 28 mai à Béatrice Hotel, Kinshasa a décidé de sortir le grand jeu pour montrer publiquement les efforts supplémentaires fournis par la RDC après son dernier classement parmi les dix pays les plus réformateurs du monde même si, en retour, elle reste à la traîne de la région. En perspective à la publication du nouveau rapport, le Comité de pilotage de l’amélioration du climat des affaires et des investissements (CPCAI) présidé par le ministère du Plan et de la Révolution de la modernité a organisé une matinée de présentation des réformes Doing Business 2016. Placée sur le signe de l’élan engagé depuis quelques années par le pays pour améliorer son climat des affaires et des investissements, la cérémonie visait d'abord à informer l'opinion sur les avancées enregistrées dans le cadre des réformes, a expliqué le délégué principal du CPCAI, Alexis Mangala. Pour le gouvernement, il y a un intérêt indiscutable à maintenir le cap de ces réformes pour attirer les capitaux privés et créer des richesses et des emplois, sans oublier l’amélioration du bien-être social.

Consolider les acquis

À en croire Olivier Kamitatu, ministre du Plan, la RDC n’a aligné que dix-sept réformes reconnues par Doing Business de 2006 à ce jour. « Notre pays doit devenir plus compétitif vis-à-vis des autres pays de la région ». Les réformes initiées par le pays accusent encore une faiblesse liée aux contraintes de leur mise en oeuvre. L'on ne cesse de constater des insuffisances tant du secteur privé que du secteur public. Mais la RDC a réussi un gros pari dans le dernier rapport. Et elle va certainement continuer dans le sens de l’amélioration, avec les réformes menées sur huit principaux indicateurs dont une étude d’impact réalisée par le CPCAI a permis d'établir un état des lieux sur le terrain. « La plupart des réformes sont appuyées par des rapports d’enquête d’impact menée auprès du secteur privé et qui confirment les différents résultats obtenus par leur mise en œuvre ».

Il est important de signaler les changements importants apportés dans un indicateur aussi stratégique que la création d’entreprise. Pour le directeur général du Guichet unique de création d’entreprise, Hamisi Heradi, il y a un gain précieux recolté dans plusieurs domaines, notamment la rapidité grâce au regroupement des procédures (7 à 2) et du délai (16 à 14 jours). Désormais il n’y a plus d’obligation de constituer un capital minimum de 2000 dollars américains.

À cela, il faut ajouter d’autres réformes touchant le reste des indicateurs, notamment la réduction de 50% du coût du permis de construire, la simplification du processus de mutation immobilière (44 à 21 jours), le recours au système Sydonia word ou douane sans papier, la simplification des procédures (6 à 3) et du délai (64 à 47 jours) pour le raccordement à l’électricité moyenne tension, etc. En matière des charges vis-à-vis de l’État, la RDC a institué une déclaration unique des paiements des impôts, côtisations sociales et contributions patronales sur les rémunérations dues à la DGI, à l’INSS, à l’ INPP et à l’Onem. Et la liste n’est pas exhaustive.

Communication à la BM

Toutes ces réformes et d’autres en cours ont été présentées officiellement au directeur des Opérations de la BM pour les deux Congo représenté pour la circonstance par le coordonnateur pays de la Société financière internationale (SFI), Babacar S Faye. Comme l’a reconnu Oliver Kamitatu, les réformes coûtent chères et exigent des consultations avec divers acteurs. À cet effet, il a appelé à un soutien plus accru des partenaires au développement de la RDC. Pour Alexis Mangala, ces réformes ne sont pas les seules initiatives pour assurer une nette amélioration du climat des affaires et des investissements. D’autres secteurs méritent également une attention particulière, a-t-il conclu.    

 

Laurent Essolomwa

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