![]() Violences sexuelles : Jeannine Mabunda constate une baisseJeudi 11 Juin 2015 - 16:45 Pour la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, le recours à la justice est l'un des facteurs à la base de cette tendance à la diminution.
S’appuyant sur les derniers rapports des Nations unies du mois d’avril, la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants a noté qu’en matière de violences sexuelles liées aux conflits, la RDC est passée en 2013 de 15 333 victimes à 10 882 en 2014. Jeannine Mabunda a également indiqué que les civils commettent plus des viols que des militaires. « Les militaires qui comptaient pour 71 % des auteurs de viols en 2013 sont identifiés aujourd’hui seulement à hauteur de 42 % comme auteurs de viols. Donc, il y a plus de civils en réalité que des militaires qui commettent des violences sexuelles », a-t-elle souligné. Des résultats de lutte contre les violences sexuelles Des chiffres présentés par le bureau de Jeannine Mabunda notent également qu’en six mois de fonctionnement, d’août 214 à mai 2015, ce bureau a enregistré la condamnation à des peines d’emprisonnement et des dommages et intérêts de trente militaires et policiers dont deux colonels et un général. Alors que cet office a également souligné la condamnation de quarante-six civils condamnés à Bunia, l’acquittement de treize autres ainsi que le renvoi de six autres pour instruction additionnelle dans le cadre de l’audience foraine organisée en mai 2015 sous l’impulsion de ce bureau. Cependant cinq commandants d’unités de l’armée congolaise, représentatifs de tous les commandants d’unités des Fardc, ont signé une déclaration d’engagement à lutter contre les violences sexuelles. Le bureau de Jeannine Mabunda a aussi noté que soixante-quinze victimes de violences sexuelles et enfants démobilisés vont bénéficier d’une formation professionnelle dans le Territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Cette action est menée en partenariat avec l’Institut national de préparation professionnelle. Alors que trente victimes de viol ont reçu réparation lors du procès de Songomboyo, localité située à environ 500 km de Mbandaka, dans la Province de l’Équateur. Ce bureau a également fait constater qu’à la même date, quarante-six mille quatre-vingt-sept associés aux forces et groupes armés sont sortis des rangs militaires (démobilisés). Parmi eux, quinze mille trois cent soixante cinq sont prix en charge dans l’éducation formelle alors que trente mille sept cent vingt deux sont pris en charge dans la formation professionnelle. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Jeannine Mabunda Notification:Non |