Tchad : un nouvel attentat terroriste fait 17 morts à N’Djamena

D’après les sources policières citées par l’AFP, l’attentat s’est produit à sept heures du matin dans un quartier du troisième arrondissement de N’Djamena, où se seraient retranchés des islamistes. C’est à l’arrivée des forces de l’ordre que les kamikazes ont fait sauter leur ceinture explosive. Au moins «six policiers, onze éléments de Boko Haram et un agent national pour la sécurité tués », rapporte la même source.

En effet, lors de l’opération menée par la police tchadienne, plusieurs ceintures bourrées d’explosifs ont été saisies. Pour l’heure, tous les axes stratégiques de la capitale N’Djamena sont quadrillés par les forces de l’ordre. Selon les autorités de ce pays, l’opération lancée depuis quelques jours, vise à démanteler le réseau criminel et de ceux qui ont été à l’origine du double attentat du 15 juin dernier à N’Djamena.

                   Boko Haram dans les viseurs   

Ce nouvel attentat intervient deux semaines après le double attentat à N’Djamena qui a coûté la vie à 24 personnes et blessées 101 personnes. L’attaque de ce lundi et celles de la mi-juin n’ont jusqu’alors pas été revendiquées, pourtant toutes les suspicions sont diligentées contre la nébuleuse Boko Haram.   

Selon le procureur de la République de N'Djaména, Alghassim Khamis, une soixantaine de ressortissants du Cameroun, du Nigéria, du Mali et du Tchad ont été interpellés. « Certaines interpellations ont été réalisées grâce au concours actif de la population qui a dénoncé à la police tout comportement suspect, et à la coopération judiciaire entre le Niger et le Tchad d'une part, et entre le Cameroun et le Tchad d'autre part », a indiqué Alghassim Khamis.

Le magistrat chargé du dossier a par ailleurs fait savoir que l'un des kamikazes, serait déjà clairement identifié. C’est « un certain Issa Oumar alias Issa Tchouloum. Les recherches sont en cours pour appréhender les principaux responsables du réseau terroriste clairement et nommément identifiés », a-t-il précisé.  

Le 27 juin, la police, la gendarmerie et la garde nomade tchadiennes ont transporté des convois de « sans-papiers» à la frontière camerounaise. Parmi ces étrangers présentés comme étant en « situation irrégulière », on retrouvait essentiellement des Camerounais, des Nigérians et d'autres ressortissants de pays de la sous-région.

Depuis le début de l’année, le Tchad a engagé environ cinq mille de ses soldats aux côtés des soldats nigériens et nigérians pour combattre les islamistes Boko Haram en territoire nigérian. Le chef de la nébuleuse, Abubakar Shekau, a menacé à plusieurs reprises de s’en prendre aux intérêts tchadiens, si le pays continue la lutte contre leur position.