Grèce : Alexis Tsipras dit non à la proposition européenne et invite les Grecs à se prononcerLundi 29 Juin 2015 - 17:54 La zone connait des turbulences. Les négociations sur la dette entre le Premier ministre grec Alexis Tsipras et ses créanciers européens et le Fonds monétaire international (FMI) ont de nouveau achoppé le 26 juin. Alexis Tsipras a rejeté le dernier plan de renflouement proposé par l’Union européenne et le FMI, en échange de réformes et mesures budgétaires, relevant qu’il « ne peut être accepté », du fait qu’il contient des mesures « récessives » et un programme de financement sur 5 mois « tout à fait insuffisant », selon le Gouvernement grec. Quelques griefs soulevés par Athènes « La proposition des institutions (UE, FMI) au Gouvernement grec était de légiférer immédiatement sur des mesures profondément récessives (...) en tant que condition d'un financement sur cinq mois, cependant tout à fait insuffisant », a indiqué le gouvernement grec. La proposition de l’Union européenne et du FMI prévoit notamment de verser à Athènes 1,8 milliard d'euros en urgence, moyennant un vote du Parlement grec, pour éviter le défaut de paiement au 30 juin, date à laquelle la Grèce doit rembourser un prêt de quelque 1,5 milliard d'euros au FMI. Une partie des 12 milliards serait ensuite versée en fonction de la mise en oeuvre concrète des mesures votées. Pour le Gouvernement grec, cette proposition « laisse un important trou de financement pour une période d’extension de 5 mois » et ne prend pas en compte « les mesures récessives et socialement destructrices », et mènerait à « un nouveau mémorandum (d’austérité) à la fin d’année », soulignait que la « proposition ne contient par la moindre liquidité et ne compense pas le refus […] ». Auparavant, les créanciers grecs avaient réclamé la suppression de la retraite anticipée, des changements dans l’âge de la retraite, une modification de la TVA et une augmentation des impôts. « Si nous n'aboutissons à rien, j'estime qu'il faudra recourir au peuple », a déclaré le ministre grec du travail, Panos Skourletis. Les législatives, la fin des politiques d’austérité ? Quelques 10 millions de Grecs vont voter le 5 juillet, leurs députés. Ce qui pourrait porter au pouvoir le parti de la gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras, grand favori du scrutin. Le principal enjeu du scrutin est la poursuite ou non, des politiques d’austérité. En cas d’élection à la majorité absolue du parti anti-austérité d’Alexis Tsipras, « il n'y aura plus de troïka » à Athènes. Si les Grecs votent massivement en faveur du parti d’Alexis Tsipras, leur pays pourrait sortir de l’Union européenne et battre leur propre monnaie. On n’en est pas encore là. Pour la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, la sortie de la Grèce de la zone euro est désormais « une possibilité ». Pour sa part le ministre français des Finances, Michel Sapin, cette sortie « n’est pas un drame ». Au 30 juin, la Grèce devra rembourser au FMI 1,6 milliard d’euros de prêts. Le Premier ministre Alexis Tsipras, la chancelière Angela Merkel et le président français François Hollande doivent se rencontrer le 1er juillet en marge d’un sommet consacré à la coopération avec les États latino-américains. Noël Ndong Notification:Non |