Dialogue : Mgrs Laurent Monsengwo et Marini Bodho, virtuels médiateurs

Mercredi 1 Juillet 2015 - 18:00

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Le chef de file de l’opposition nationaliste, Steve Mbikayi a proposé mardi une co-médiation 100% congolaise composée de ces deux personnalités religieuses pour conduire les travaux.

Dans son adresse à la nation le 29 juin dernier, Joseph Kabila a tranché sur la proposition d’une médiation étrangère censée piloter le dialogue. Il n’en sera pas question. Le chef de l’Etat s’est, en fait, référé aux avis et considérations de ses différents interlocuteurs pendant les consultations. Si, certains dans la classe politique, ne partagent pas cette perception, d’autres - et ils sont plusieurs -, appuient une telle approche privilégiant une médiation exclusivement nationale. Là-dessus, l’opposition parait divisée sur la voie à suivre. L’opposition extrémiste incarnée par le trio MLC-UNC-ECIDé continue à faire une fixation sur le schéma édicté par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba entérinant la médiation internationale pendant que celle modérée pilotée par le Parti travailliste de Stève Mbikayi soutient la vision de Joseph Kabila.

Pour cette frange de l’opposition qui considère la communauté internationale comme « un club des colonisateurs de temps modernes », il y a de quoi relativiser sa neutralité dans de telles assises au regard surtout de ses prises de position partisanes par rapport à la marche du pays. Il invite les Congolais à « arrêter avec la politique de la main tendue envers ceux qui prétendent aider la RDC avec l’argent pillé à travers les multinationales ». Des noms sont déjà cités comme probables médiateurs du dialogue inter congolais. La tendance est de chercher l’oiseau rare dans le cercle des ecclésiastiques, . Le cardinal Laurent Monsengwo qui jouit d’une grande expérience en cette matière pour avoir dirigé avec brio la conférence nationale souveraine pendant la deuxième République, parait avoir les faveurs des pronostics.

À côté de lui, un autre leader religieux en la personne de Monseigneur Marini Bodho de l’église protestante est aussi abondamment cité comme virtuel médiateur. Toutefois, il en est des observateurs qui soutiennent l’idée d’une co-médiation pilotée par ces deux personnalités religieuses. Cette option est cependant loin de recueillir l’unanimité dans une opinion publique réputée très critique envers les ecclésiastiques présentés, à tort ou à raison, comme proches du pouvoir. « Si les Congolais n’inspirent pas confiance à certains d’entre nous, la Nouvelle classe politique et sociale propose alors que l’on fasse appel à un digne fils d’Afrique », a réagit Stève Mbikayi lors de l’inauguration du siège de son parti à Limete. Cette nouvelle plate-forme de l’opposition pense que l’ancien patron de l’Organisation internationale de la francophonie, le Sénégalais Abdou Diouf, répond au profil.   

Alain Diasso

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