Genre : réflexion sur l’autonomisation de la femme en milieu professionnel

Jeudi 9 Juillet 2015 - 20:45

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Seul un environnement propice à l’épanouissement de la gente féminine « avec une direction favorable à l'égalité des sexes au plus haut niveau des entreprises » pourra booster leur compétence et éclore leur talent, ont conclu les participants à la conférence-débat organisée mercredi sous l’égide de l’UPJC. 

« Autonomisation des femmes et parité ». Ces deux concepts étaient au centre de la réflexion que Zuzane Walopini, présidente de l’association « Unies pour une juste cause » (UPJC) a partagé le mercredi 8 juillet dans son cabinet de travail dans la commune de Lemba avec les professionnels des médias. Sur le thème « Autonomisation des femmes : l'égalité est une bonne affaire pour l’entreprise », l’oratrice qu’assistaient quelques membres de sa structure a, de prime abord, émis quelques postulats qui confirment l’apport de la femme dans le développement d’une entreprise. Ce, avant de souligner que la diversité de Genre aide les entreprises à réaliser de meilleurs résultats. Cependant, a-t-elle nuancé, « des actions et des politiques volontaristes sont toutefois nécessaires pour que soient mis à profit les talents, les compétences et l'énergie des femmes ».

Dans tous les secteurs de la vie nationale, a-t-elle fait observer, les femmes font jeu égal avec leurs partenaires hommes en termes de compétence, de rendement et de productivité. Elle a notamment évoqué le secteur judiciaire où de plus en plus, des femmes juristes exercent leur profession en toute liberté, loin des carcans discriminatoires avec la seule préoccupation de dire le droit. « Ces femmes en toge autant que leurs collègues hommes subissent aussi les effets pervers d’une justice souvent négociée à la tête du client et encore assujettie aux caprices des justiciables fortunés », a commenté l’oratrice du jour. Invitée à livrer son expérience en tant que personnel soignant, Soraya Lofélé (membre de l’UPJC et une des intervenantes) a, pour sax part, stigmatisé le côté périlleux que revêt la nature de sa profession surtout lorsqu’il s’agit de porter assistance aux personnes atteintes des maladies contagieuses. Une prise de risque qui, a-t-elle indiqué, est loin d’être l’apanage de la seule gente féminine.   

Dans le domaine des médias, Mbulu Béatrice – membre de l’UPJC tenant une publication à l’Est du pays) s’est réjouie des avancées actuelles qui contrastent avec la période où la presse en général et écrite en particulier était considérée comme l’apanage des hommes seuls. L'intérêt commercial des actions des entreprises visant à promouvoir l'égalité des sexes se traduit notamment, a-t-elle ajouté, par la place de choix que l’on accorde à la gente féminine de plus en plus placée au devant de la scène. Evoquant son passage éclair en tant que stagiaire dans quelques chaines de télévision où elle  à côtoyer des jeunes filles professionnellement douées, elle s’est dit admirative devant l’engagement dont certaines d’entre elles ont fait preuve. « Les femmes reporteres sont sur tous les fronts et encourent des risques autant que leurs collègues hommes. Elles assistent aux meetings, aux rencontres de football et peuvent même s’hasarder dans les zones à haut risque pour le besoin de l’information », a-t-elle déclaré. Et d’évoquer au passage, comme élément de témoignage, la couverture le 5 septembre 2011 par un reporter de CCTV, Nickel Nkekolo Ntiki, du dépôt de candidature d’un leader politique à la présidentielle sur fond de brouille avec les forces de l’ordre. Des exemples sont légion, a déclaré cette éditrice, pour attester le rôle de premier plan joué par les femmes dans l’exercice de leur profession. Encore faut-il qu’elles trouvent un environnement propice à leur épanouissement « avec une direction favorable à l'égalité des sexes au plus haut niveau des entreprises ».

En sus de cela, pense-t-elle, il faudrait  garantir la santé, la sécurité et le bien-être des travailleurs des deux sexes, promouvoir l'éducation, la formation et le développement professionnel des femmes. « Seule la mise en œuvre des pratiques permettant d'autonomiser les femmes au niveau du développement des entreprises, de la chaîne logistique et du marketing pourra booster leur rendement au profit des structures qui les emploient », a-t-elle conclu.

Jeannot Kayuba

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