Développement urbain : 145 millions de dollars pour améliorer les secteurs de l'eau et de l’électricité

Jeudi 30 Juillet 2015 - 18:00

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En vue d’améliorer la gestion du secteur de l’électricité dans les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire, le gouvernement devra contribuer à hauteur de 90 millions de dollars en plus des 45 millions de dollars de la Banque mondiale (BM). Une contribution s’inscrivant dans le cadre du Projet Eau, électricité et développement urbain (PEEDU).

Pour s’approprier la réalité des investissements qui se font dans le cadre de ce projet, les membres des commissions économie et finances des deux chambres du Parlement, accompagnés des ministres délégué au Plan et celui des Travaux publics ont été invités à visiter le 30 juillet quelques quartiers bénéficiaires.

Le premier quartier inspecté était celui de Kingouari, situé à Makélékélé dans le premier arrondissement de Brazzaville. Dans cette zone précaire où les habitants ne disposaient pas d’eau depuis près de vingt-cinq ans, 250 branchements ont été réalisés. Il reste à leur apporter l’électricité et les services de voiries.

« Je suis content du fait que l’Etat ait pensé à nous.  Durant des années nous avions dû aller dans d’autres quartiers pour puiser  l’eau. Disposer d’un robinet chez soi est un soulagement,  bien que l’eau ne coule pas encore en permanence », a témoigné un habitant de la zone.

Une vaste érosion stabilisée depuis 2012 pour un coùt de 850 millions de FCFA, a été de même apprécié par la partie congolaise. Dans  son passage, l'érosion  avait emporté plusieurs habitations des riverains, y compris une école. Celle- ci a été réhabilitée par le PEEDU, a- t-on constaté.

Les avenues Malamine (à Moungali), Miadéka et Itoumbi à Ouenzé ainsi que certaines ruelles de ces quartiers sont  couvertes de pavés grâce à ce même projet. Ayant également des soucis d’eau, les habitants de la rue Owondo ont vu leurs branchements être réhabilités.

Le PEDDU a, à la fin de la visite des travaux, remis 25 motos et quatre véhicules à la Société  nationale de distribution d’eau, pour faciliter le déploiement des agents sur le terrain.

« Une stratégique de développement du secteur qui s’étale sur cinq ans sera mis en œuvre à partir de 2016. Nous souhaitons qu’il se décline à travers un contrat programme entre l’Etat et la SNDE. C’est à travers un contrat de cette envergure que nous pourrons tendre vers des résultats palpables car, l’eau est au centre de nos préoccupations », a déclaré le directeur général de la SNDE, Louis Patrice NGagnon.

Il a en outre souligné que « le problème de la production est presque résolu parce qu’à Brazzaville, nous produirons de l’eau jusqu’à l’horizon 2030 de manière suffisante. C’est la distribution qui pose encore un réel problème du fait de la vétusté de l'ancien réseau et la non existence d'un nouveau ».

Relevant pour sa part, l’importance de ce projet très bénéfique pour la population, le ministre délégué au Plan Raphaël Mokoko, a  salué l’ingéniosité des experts qui parviennent à exécuter les travaux dans les meilleures conditions, malgré la lenteur dans le déblocage de la contrepartie de l’Etat congolais.

« Nous sommes satisfaits et le gouvernement est prêt à exécuter le programme complémentaire tout en sachant que les deux études tarifaires en cours, à savoir celle de l’eau et celle de l’électricité, contribueront à rendre ces deux denrées disponibles à toute la population ».

Le PEEDU est un projet de la République du Congo, cofinancé avec la Banque mondiale respectivement  à hauteur de 100 et 25 millions de dollars, soit un total de 125 millions de dollars. Il vise à accroître durablement l’accès des habitants des quartiers précaires de Brazzaville et  Pointe-Noire, aux infrastructures de base, à l’eau potable et à l’électricité.

Lopelle Mboussa Gassia

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