Processus électoral : des ONG recommandent la libération des détenus politiques et d’opinion

Jeudi 6 Août 2015 - 16:30

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Pour ces organisations, il ne peut y avoir d’élections libres, transparentes, crédibles et apaisées tant que certains acteurs politiques, de la société civile et pro-démocratie ne seront pas libérés.

Dans une déclaration conjointe, signée le 6 août par plus d’une trentaine d’ONG de défense des droits de l’homme actives en RDC, réunies en atelier d’évaluation du processus électoral 2015-2016, ces organisations ont plaidé pour la libération des prisonniers politiques et d’opinions pour que les élections soient vécues « comme une fête et non un drame ». Elles ont notamment sollicité du chef de l’État, en tant que garant du respect de la Constitution, de ne pas violer cette dernière, en vue de son maintien au pouvoir au-delà de 2016. Ces ONG ont également exhorté le président de la République à ordonner la libération de certaines personnalités dont Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Christopher Ngoy, Vano Kiboko, Ernest Kyaviro, Cyrille Dowe, Michael Bonekube, Fred Bauma, Yves Makuambala considérés come des prisonniers politiques et/ou d’opinions.

Les signataires ont, par ailleurs, demandé aux deux chambres du Parlement de jouer positivement leur rôle constitutionnel pour contribuer à la consolidation des acquis démocratiques et à l’organisation des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées. Le gouvernement et la Céni ont conjointement été appelés au respect de toutes les dispositions de la Constitution, particulièrement celles relatives à l’organisation des élections législatives et présidentielle de 2016, à veiller à ce que les nouveaux majeurs soient préalablement enrôlés avant les opérations électorales et  que le processus de démembrement des provinces ne puisse être un prétexte pour retarder les élections provinciales, législatives et présidentielle de 2016.

À la centrale électorale particulièrement, ces ONG ont demandé de veiller à la préservation de son indépendance vis-à-vis des acteurs politiques tant de la majorité présidentielle que de l’opposition et de ne plus accepter des manipulations politiciennes.

Ces organisations ont, par contre, recommandé à la communauté internationale de continuer à maintenir la pression sur le gouvernement et la Céni pour l’organisation des élections dans les délais constitutionnels ; d’accompagner le peuple congolais dans sa détermination à réaliser l’alternance politique pacifique par l’appui des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées ; de prendre des sanctions ciblées contre les acteurs politiques impliqués dans les arrestations arbitraires des défenseurs des droits de l’homme et de pro-démocratie, ainsi que des opposants politiques. Cependant, le peuple a été appelé à défendre la Constitution, le principe d’alternance et des droits humains par tous les moyens de droit.

Lors de cet atelier, qui s’est appuyé sur le calendrier électoral global publié le 12 février dernier, par la Céni, ces organisations ont dit craindre que l’enlisement du processus électoral et la répression de l’exercice des libertés publiques ne débouchent sur une crise majeure de légitimité et perturbent la paix sociale. Les signataires, qui ont salué le dernier discours du président américain, Barack Obama,  sur la situation politique dans certains pays africains, et les positions prises dans le même sens par le président français, François Hollande, la présidente de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, ont également exprimé leur souci de la préservation de la paix par des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées.

Lucien Dianzenza et Adrienne Londole

Légendes et crédits photo : 

Le bureau de la Céni sur le boulevard du 30 Juin

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