Politique étrangère : Laurent Fabius édifie le Sénat français sur des sujets brûlants d’actualité internationale

Lundi 19 Octobre 2015 - 12:33

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Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius,  est intervenu le 15 octobre au Sénat lors du débat sur « la politique étrangère de la France : quelle autonomie pour quelle ambition ? ».  À cette occasion, il a fait le point sur 4 sujets  principaux: les relations avec la Russie, en lien avec le Moyen & Proche-Orient, le rôle de l’Iran après l’accord nucléaire, la croissance chinoise et le climat.

Russie, Moyen et Proche-Orient

Sur la Syrie, le chef de la diplomatie française a déclaré : « tous ceux qui veulent nous rejoindre dans cette lutte sont les bienvenus à condition que leurs frappes soient effectivement dirigées contre les terroristes ».  Il a indiqué que la France envisage de déposer une résolution sur les frappes aux Nations unies, et qu'elle veut favoriser une transition politique. Il a mis en garde contre les risques d’embrasement.

Sur l’Iran, Laurent Fabius exige une « fermeté constructive », une démarche de réconciliation avec l’Irak, la sortie de l’impasse institutionnelle au Liban. Tandis que  sur la crise Ukrainienne, il  souligne des progrès dans le respect du cessez-le-feu.

Russie

Le chef de la diplomatie Française parle de « dialogue et fermé », parce  que « nous ne pouvons pas accepter des violations du droit international, comme l’annexion de la Crimée, et dialogue parce que l’engagement russe fait partie de la solution », a-t-il exigé, mais une « coopération vigilante » et « une levée graduelle des sanctions, dès lors que les conditions sont remplies ». « Devant l’accumulation des dangers et des crises, la France doit être une puissance de paix, elle l’est », explique Laurent Fabius, qui fait observer que la paix n’est pas le pacifisme, et l’action militaire, aussi importante soit-elle, doit être accompagnée d’avancées politiques.

ONU Climat

-         Sur l’ONU, le ministre souhaite un élargissement des membres permanents du Conseil de sécurité qui donnerait notamment une place accrue aux pays émergents.

-         Alors que sur le Climat,  il plaide pour  un accord ambitieux, « permettant de limiter le réchauffement climatique d’ici 2100 à 2°C, et si possible, à 1,5 °C ». Il se réjouit du dépôt par près de 150 pays  de leurs engagements. À l’ONU, ce qui représenterait 90% des émissions, alors que le fameux protocole de Kyoto « n’en couvre aujourd’hui que 15% », a-t-il rappelé. Laurent Fabius parle d’ « indispensable » l’adoption à Paris d’une clause de révision périodique à la hausse des différents engagements nationaux, par exemple tous les cinq ans, afin d’améliorer la trajectoire qui doit rester en deçà  de2°C. Il veut « un accord juridiquement contraignant », et le renforcement du mécanisme de suivi des engagements, accompagné de moyens financiers et technologiques permettant sa mise en œuvre.

-         Il annonce la promesse des banques multilatérales de 15 milliards de dollars de plus auxquels si on ajoute des efforts des Etats et du secteur privé, permettraient  l’atteinte des 100 milliards de dollars qu’attendent les pays en développement. Ce qui serait, selon Laurent Fabius « un atout majeur pour le succès de la conférence de Paris ».

Afrique

Pour Laurent Fabius des progrès sur les prix du carbone, l’électrification de l’Afrique, permettront de parler de succès de la COP21.  D’où la Conférence de Paris ne sera pas qu’une conférence environnementale, elle sera aussi une conférence pour la paix.

Diplomatie économique

Pour Laurent Fabius, la diplomatie économique fait partie des priorités acquises, notamment une réorganisation interne, des instructions aux ambassadeurs,  le rapprochement avec les entrepreneurs, l’élargissement du périmètre du Quai d’Orsay au commerce extérieur et au tourisme, création de nouveaux opérateurs unifiés. 

Chine

Il indique que  le caractère effréné de la croissance chinoise était porteur de conséquences ingrates pour l’environnement, sur le plan de la pollution et sur le plan de l’épuisement des ressources mondiales. Cette nouvelle normalité est un défi historique pour la Chine.

 

Noël Ndong

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