Centrafrique : les Casques bleus à nouveau sur la sellette

Jeudi 12 Novembre 2015 - 12:13

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Régulièrement critiquée pour son inaction face aux multiples attaques des milices anti-balaka et ex-séléka, la mission onusienne en RCA vient d’essuyer des nouvelles accusations d’abus sexuels sur des mineurs entrainant des grossesses indésirées.  

« La Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation de la RCA (Minusca), a été informée le mercredi 11 novembre d'allégations concernant cinq femmes qui ont eu des relations sexuelles avec des Casques bleus. Trois d'entre elles ont moins de 18 ans, et deux d’entre elles sont tombées enceintes après ces agressions qui ont duré plusieurs mois. », a reconnu un responsable de la Minusca sous couvert de l’anonymat, rapporte la presse locale.   

Ce nouveau scandale d’abus sexuels s’est produit dans le centre du pays, à Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Selon la même source citée précédemment, une équipe de la Minusca devrait se rendre ce jeudi à Bambari, pour collecter des informations afin de faire toute la lumière sur cette affaire.  Les allégations des pauvres fillettes centrafricaines visant le contingent de la RD. Congo, ternissent davantage l’image d’une mission internationale qui a presque perdu tout soutien de la population locale.

À quelques semaines de la présidentielle et des législatives, c’est le processus transitionnel qui en pâtit. En l’absence des forces de défense et de sécurité du pays, les forces françaises de la Sangaris et les soldats onusiens ont reçu la mission de transporter les matériels électoraux et de sécuriser le déroulement du scrutin. Le patron des Casques bleus a récemment promis renforcer la présence de ses hommes à Bangui, ainsi qu’à l’intérieur du pays.

La mort d’un Casque bleu camerounais indigne

À Bangui, les bandits armés règnent en maîtres sans être inquiétés. Ni les Casques bleus, ni les soldats français, ni même les forces publiques centrafricaines, ne parviennent pas à leur mettre la main dessus. Les appels à l’aide des victimes, des ONG internationales droits de l’Homme, y compris des leaders politiques centrafricains pour mettre un terme à l’impunité dont bénéficient les groupes armés dans ce pays, n’ont boosté aucune sensibilité.    

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné la mort d'un Casque bleu lors d'une attaque mardi à Batangafo, à 400 kilomètres au nord de Bangui. Après une flambée de violence entre des éléments armés appartenant aux groupes anti-Balaka et ex-Séléka près d'un camp de déplacés à Batangafo, une confrontation impliquant des éléments ex-Séléka a eu lieu à proximité d'un barrage de la Minusca, a indiqué l’ONU dans un communiqué. Au cours de cette confrontation, un Casque bleu a disparu et a, par la suite, été retrouvé mort. « Le Secrétaire général déplore, dans les termes les plus forts, toute attaque contre des Casques bleus des Nations unies et demande que leurs auteurs soient rapidement traduits en justice », a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

Fiacre Kombo

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